La ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Bernadette Keïta s’est rendue mardi à Tienfala, Région de Koulikoro, pour s’imprégner de l’état d’avancement des travaux de construction d’un parc animalier dans ladite zone. Pour l’occasion, elle était accompagnée de la ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Kadiatou Konaré et de l’ambassadeur d’Afrique du Sud au Mali, Anthony Miyeni.
À cheval sur la route nationale (RN27) Bamako-Koulikoro, la forêt classée de Tienfala est située à 34 km de Bamako. Classée le 21 janvier 1939, avec une superficie de 3.000 hectares, elle s’étend du fleuve Niger au sud, aux Monts Mandingue au nord. Cette couverture végétale a été victime de plusieurs agressions foncières. C’est là que le parc animalier est en construction.
Ce parc animalier est le fruit d’un partenariat entre le gouvernement du Mali à travers la direction nationale des eaux et forêts et la société forestière et animalière du Mali (Sefam Sarl). Le projet vise à diversifier l’offre touristique au Mali, en restaurant la faune et la flore des forêts classées du Mali en général et celle de Tienfala en particulier. Et grâce à un contrat d’amodiation entre la direction nationale des eaux et forêts et la Sefam Sarl, le Mali rejoindra bientôt le cercle fermé des destinations du tourisme de vision, de l’écotourisme et cynégétique.
Pour ce faire, il est prévu, dans un premier temps, l’aménagement d’un espace d’environ 1.500 hectares en bloc de 350 à 500 ha en fonction des espèces. Chaque bloc clôturé aura une mare artificielle d’abreuvement avant de recevoir les animaux.
Pour les besoins de fonctionnement du parc, un bloc de 400 hectares contigu au fleuve sera réservé au développement agricole à travers la culture des agrumes, l’horticulture, la pisciculture. À terme, l’ensemble des blocs sera clôturé. Arrivée au parc animalier, la délégation ministérielle a fait le tour du premier bloc de 350 ha déjà clôturé sur 1.000 ha en cours de clôture.
Elle a pu s’imprégner de l’état d’avancement des travaux. Intervenant à cet effet, le directeur général de la Sefam Sarl, a informé que le parc abrite aujourd’hui 28 animaux, composés de girafes et des élands du Cap. Des buffles, des Nyala et des cobes defassa, sont attendus la semaine prochaine, a informé Boubacar Coulibaly. Il a invité les Maliens à s’approprier le projet afin «d’en faire l’un des moteurs de notre développement».
A la fin du périple, la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable a rappelé que cette visite à pour objectif de redonner à ce pays des potentialités sur le plan écologique profitables à tout le monde. «C’est impensable d’imaginer qu’on a une telle richesse au Mali et notamment à Koulikoro. On est là pour montrer au peuple malien que cette richesse est là et peut être utilisée pour améliorer les conditions de vie de nos populations», a indiqué Mme Bernadette Keita. Avant de vanter les bienfaits de la forêt. «Quand il y a la forêt, nous avons l’eau et les animaux. La vie est difficile sans forêt. Un parc est en train de jaillir avec tout ce qu’il y a comme belles initiatives derrière, surtout un site touristique», a-t-elle soutenu.
La ministre la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme abondera dans le même sens. Rappelant que la faune et de la flore sont des éléments ancrés dans nos traditions culturelles, les sociétés d’initiation et les sociétés rituelles, Kadiatou Konaré louera le potentiel touristique du parc animalier de Tienfala.
L’ambassadeur de l’Afrique du Sud a confirmé que son pays travaille conjointement avec la société Sefam Sarl et notre gouvernement pour faire venir les animaux d’Afrique du Sud comme les rhinocéros, les antilopes et les girafes.
Envoyé spécial
Amadou GUÉGUÉRÉ
Source : L’ESSOR