Comme chaque semaine, InfoSept présente à ses lecteurs une femme extraordinaire, capable, qui malgré ses charges en tant que mère de famille, contribue au développement de son pays. Cette semaine notre sélection se porte sur être une femme de loi, de principe, travailleuse, qui n’est autre que e magistrat, Mme Sissoko Aïssata Camara, juge au Tribunal de la Commune V de Bamako.
Aïssata Camara a été recrutée en 2002, après un stage de 9 mois à l’Institut de Formation, elle a été mise à la disposition des juridictions ou elle effectua 9 mois de stage pratique. Sa prise de service a été effective en 2005. Depuis lors, Mme Sissoko continue à exercer sa profession de magistrat en multipliant des jugements conformément à la loi pour le bonheur de nombreux justiciables pauvres.
Aïssata a d’abord été juge d’inscription à Kita. Après, elle est venue en commune V du district de Bamako où durant 5 ans elle a été substitut du procureur de la République. Ensuite, elle a été affectée au Tribunal pour enfant. Elle fut pendant 2 ans juge des enfants. Présentement, Aïssata exerce son métier de magistrat en commune V comme juge d’instruction.
Selon elle, la profession de la magistrature est délicate : « nous appliquons la loi, nous travaillons selon les textes, je n’ai pas de problème dans l’exercice de mes fonctions parce que je fais toujours comme la loi me recommande ». Pour Aïssata, le travail juge nécessite de faire d’abord une enquête, écouter les deux parties, les témoins avant de prendre une décision quelconque.
Compte tenu de l’immense sensibilité du rôle de la justice dans la société, certains juges rencontrent malheureusement des difficultés dans l’exercice de leur fonction. Notre Amazone de la semaine a souligné le fait que les femmes magistrats sont les seules qui n’ont pas droit aux rapprochements de conjoints lors d’une mutation. Elle a aussi lancé un appel au gouvernement pour l’amélioration de conditions de vie des magistrats.
Mme Sissoko Aïssata s’adresse aussi à la population : « Il faut que la population sache que mettre les magistrats dans les bonnes conditions va en leur faveur et non en leur défaveur. Un magistrat dans les besoins ne peux pas devenir un bon magistrat. Or, ils sont aux services de la population ».
En plus d’être brillante dans son domaine, Aïssata a aussi un cœur en or. Elle est membre d’une association appelée AGM (Association des femmes magistrats maliennes) qui défend la cause des femmes battues, victimes de violences basées sur le genre, des personnes démunies, des déplacés du Nord et du Centre et plein d’autres œuvres caritatives.
Aïssata Camara est une femme qui est autant dévouée sur le plan professionnelle que personnelle. Elle arrive très bien à concilier vie familiale et vie de juge avec toute la pression que cela implique.
Haoua Ouane
Source: Infosept