Les responsables contestés de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), ont organisé une conférence de presse, jeudi 1er novembre 2018, à la Maison de la presse. Amadou Bâ était le principal animateur de la conférence de presse. Il a commencé par rappeler l’installation officielle de la CENI, le 24 mars 2017 et l’élection du bureau. Amadou Bâ a indiqué que la CENI a joué sa partition dans l’élection du président de la République au scrutin de 29 juillet 2018. Il a ajouté que le travail de la CENI a servi, aux yeux de l’opinion nationale et internationale, à crédibiliser l’élection du président de la République. La crise provoquée par certains membres, a-t-il dit, ne se justifie, ni en fait, ni en droit. Cette crise, selon lui, ne doit pas pouvoir nuire à l’image de l’institution et du pays. Amadou Ba a déclaré que la CENI a reçu une mission d’audit du ministère des finances. Pour lui, il faut donc attendre les conclusions de cet audit pour parler de malversations financières et de détournements. Sur ce point, ils ne comprennent pas l’empressement de leurs adversaires. A l’occasion, il a révélé que la majorité présidentielle s’était opposée à la réalisation de l’audit. « On n’a pas détourné de fonds », a-t-il précisé.
En outre, il a fustigé l’attitude des frondeurs, car, a-t-il martelé : « Je ne vois, ni dans notre règlement intérieur, ni dans le manuel de procédures administratives, comptables et de gestion, ni dans la loi électorale, une procédure de destitution d’un membre du bureau de la CENI, ce n’est même pas la CENI nationale mais même la CENI à l’intérieur du pays. » Il a toutefois cité l’article 12 de la loi électorale qui stipule : « Toute contestation par les partis politiques et les candidats en lice aux différentes élections portant sur les membres de la CENI et de ses démembrements est soumise respectivement à l’appréciation de la Cour Suprême et des tribunaux administratifs dans un délai de quinze jours à compter de la date de publication du décret ou de la décision de nomination. Lesdites juridictions statuent dans un délai de dix jours. » A propos de l’achat des véhicules, Amadou Bâ a dit que les marchés ont été passés régulièrement. Le questeur contesté, Beffon Cissé, s’est expliqué sur les 100 millions destinés à la communication, qui devaient servir, entre autres, à la confection de T-shirts, badges, à la communication et à la sensibilisation.
B.D
Le Canard Déchaîné