Le centre de formation pratique forestier de Tabakoro a abrité, hier, la première session du comité national de pilotage du programme «Alliance globale contre le changement climatique au Mali phase 2 (AGCC-Mali 2)». Les travaux étaient dirigés par la représentante du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et Développement durable, Mme Haidara Fatoumata Denon, chargée de mission sur les questions d’environnement.
Étaient présents Yago Gomez-Reino Herrero, chargé de Programme de la délégation de l’Union européenne au Mali, Mamadou Gakou, directeur national des Eaux et forêts, les membres de la cellule d’appui à l’ordonnateur national du fonds Européen de Développement (CONFED), plusieurs services techniques de l’Etat et des ONG intervenant dans les domaines du climat et/ou de l’environnement. L’objectif de cette session de pilotage est d’examiner et d’apprécier le bilan de la mise en œuvre du programme, de son démarrage à la date du 18 juin 2018 et le programme d’activités de la 2e année.
Dans son propos liminaire, la représentante du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable a expliqué que notre pays, à l’instar de tous les autres pays sahéliens, reste confronté au phénomène de désertification et au changement climatique, causant une dégradation de l’environnement. Selon Mme Haidara, face à ces différentes menaces, le Mali s’est engagé dans des conventions, dont celle relative aux changements climatiques (CCNUCC). Parlant de AGCC-Mali2, la chargée de mission sur les questions d’environnement a précisé qu’«AGCC-Mali2 s’inscrit dans le cadre d’un nouveau financement, objet de la convention de financement du 25 avril 2017 pour 4 690 092 550 FCFA. Cette rencontre permettra d’analyser les difficultés rencontrées et de formuler des recommandations et orientations pour l’atteinte des objectif du programme».
Amadou Ongoiba, directeur Europe, ordonnateur national du Fonds européen de développement, a laissé entendre que «dans le cadre de la mise en œuvre du programme, un devis programme pluriannuel de six ans a été élaboré et approuvé. Ce devis-programme couvre une période de mise en œuvre du 19 juin au 18 décembre 2023, soit une durée de 78 mois dont 70 mois pour la phase opérationnelle, allant du 19 juin 2017 au 18 avril 2023 et 8 mois pour la phase de clôture du 19 avril 2023 au 18 décembre 2023 ».
Selon lui, le programme AGCC Mali phase 2 constitue la suite de l’AGCC Mali 1 et a pour but d’améliorer les systèmes nationaux et décentralisés de gouvernance du secteur forestier au Mali. Son objectif est de contribuer à la gestion des ressources naturelles du Mali en réponses aux enjeux liées aux changements climatiques. Toumani Diallo, responsable technique à l’AGCCD, a noté que du démarrage du programme à nos jours, soit 12 mois, plusieurs activités ont été réalisées dans le cadre de la mise en œuvre du devis programme (DP) pluriannuel dont l’extrait pour la première tranche annuelle d’activités et du budget y afférent. « Les principaux résultats enregistrés au titre de la mise en œuvre du programme sont, entre autres, la tenue des différentes réunions relatives à l’élaboration et à la validation du devis programme pour son introduction dans le circuit d’approbation, la réalisation des travaux de remise en état des bureaux de la cellule de gestion du programme (CGP), l’acquisition de nouveaux matériels et équipements, l’élaboration et la signature des contrats de travail pour tout le personnel travaillant au compte du programme, le ciblage des communes d’intervention», a-t-il détaillé. Un document remis à la presse indique qu’au titre de la contribution de l’Etat pour la mise en œuvre du programme, 75 millions de FCFA ont été alloués à l’arbitrage du budget spécial d’investissement (BSI) 2018 dont l’ouverture de crédit n’a concerné pour le moment que 28,5 millions de FCFA. Le programme d’activités couvrant la période du 19 juin 2018 au 18 juin 2019 porte sur l’élaboration et la mise en place d’une stratégie de communication et de diffusion de l’information dans les domaines du changement climatique et de la foresterie, l’appui à l’opérationnalisation du comité national climat, l’intégration du changement climatique dans les politiques ou stratégies sectorielles, le renforcement du système de concertation multi-acteurs du sous-secteur «forêt et changement climatique».
Issa Baradian TRAORÉ
Source: Essor