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Alliance globale contre le changement climatique au Mali : des résultats appréciables

La 3è session du Comité national de pilotage du programme Alliance globale contre le changement climatique au Mali – Phase 2 (AGCC-Mali 2) s’est tenue, hier, dans la salle de conférence de la nouvelle école nationale d’administration du Mali (Ena). Les travaux étaient présidés par le conseiller technique du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Dr Modibo Sacko, en présence du représentant de la Cellule d’appui à l’ordonnateur national du Fonds européen de développement (Confed), Ibrahima Aya et du représentant du chef de la Délégation de l’Union européenne au Mali, Paulino.

Cette session avait pour objet d’apprécier les résultats atteints par le programme durant la période allant du 19 juin 2019 au 18 juin 2020 et examiner le programme d’activité pour la quatrième année (19 juin 2020 au 18 juin 2021).

Elle a permis d’analyser les difficultés et les contraintes rencontrées, formuler des recommandations et des orientations pertinentes pour l’atteinte des résultats attendus. Pour rappel, le programme AGCC 2 est financé à hauteur de 7,150 millions d’euros, soit 4,69 milliards de Fcfa, pour une durée opérationnelle de 72 mois. Il vise particulièrement le secteur forestier en tant que secteur pouvant avoir un rôle important à la fois au niveau de l’adaptation et de l’atténuation au changement climatique. Sa mise en œuvre est axée sur quatre résultats attendus. Il s’agit de l’amélioration de la communication et de l’information dans le domaine du changement climatique et de la foresterie, le renforcement de la capacité opérationnelle de l’équipe en charge du Système d’information forestier. S’y ajoutent l’initiation d’un système de mesure, de notification et de vérification de la contribution nationale dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de Paris (un accord mondial sur le réchauffement climatique, ndlr) et l’amélioration de la couverture forestière dans les communes d’intervention.

À l’ouverture des travaux, le conseiller technique au ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable a indiqué que le Mali à l’instar des autres pays sahéliens reste confronté à la désertification et au changement climatique. Ce pays sahélien à vocation agro-sylvo-pastorale demeure fortement préoccupé par le changement climatique, car notre économie repose essentiellement sur l’exploitation des ressources naturelles qui constituent ainsi un patrimoine économique, a expliqué Dr Modibo Sacko. Pour qui les risques naturels se sont accrus avec l’intensification du changement climatique (sécheresses à répétition, inondations, vents forts, feux de brousse, déstabilisation du régime des pluies). «Face à ces menaces, l’action urgente est notre responsabilité, nous ne devons plus attendre pour lutter contre les effets néfastes du changements climatique, car le temps nous est compté. Il demande des réponses globales soutenues à travers la mise en œuvre des différentes politiques nationales, mais aussi un changement de comportements individuels et collectifs», a-t-il plaidé.

Selon Dr Modibo Sacko, ce projet a permis, entre autres, la finalisation de la Politique nationale sur le changement climatique, le renforcement des capacités des cadres du département, la réalisation de l’inventaire forestier des quatre premières régions du Mali et l’amélioration la couverture forestière l’exécution d’actions locales de boisement à travers les ONG. Il a aussi rassuré de l’engagement total de son département, maître d’œuvre du programme AGCC2 et de ses services concernés notamment, la direction nationale des eaux et forêts et l’Agence de l’environnement et du développement durable, pour l’accompagnement nécessaire à l’atteinte des cibles de ces différents résultats.

Il a adressé ses sincères remerciements à tous les partenaires techniques et financiers pour la qualité de leur coopération et leurs appuis multiformes dans le cadre des chantiers du développement du Mali et dans la lutte contre le changement climatique. «Nous sommes aujourd’hui à mi-chemin. Malgré la crise sécuritaire qui couvre désormais une partie de la zone d’intervention du projet et la crise sanitaire liée au Covid-19 porteuse d’incertitudes supplémentaires et qui avait entrainé le report de ce 3è comité de pilotage, les résultats qui nous sont présentés sont plus appréciables et encourageants», a témoigné le représentant de la Confed. Ibrahima Aya a salué l’engagement multiforme de l’Union européenne et de ses États membres pour soutenir le Mali dans son combat de développement économique et social.

Makan SISSOKO

Source : L’ESSOR

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