Les mouvements de contestation depuis le 22 février n’arrêtent pas de secouer le pouvoir du président algérien, Abdelaziz Bouteflika. Depuis l’annonce de sa décision de briguer un cinquième mandat, il a été soumis à une pression croissante de la part du peuple algérien lui poussant à annoncer finalement sa démission avant le 28 avril 2019.
Après des semaines de manifestation de masse, Bouteflika a annoncé le 11 mars dernier qu’il ne sera plus candidat pour briguer un cinquième mandant et que les élections d’avril seront reportées. Toutes ces annonces n’ont pas réussi à apaiser les manifestants qui les trouvaient comme des stratagèmes pour prolonger les deux décennies de pouvoir de Bouteflika. Le président algérien Abdelaziz Bouteflika se retirera avant la fin de son mandat le 28 avril 2019, a annoncé ce lundi son bureau dans son communiqué diffusé sur les médias officiels. Le président prendra « des mesures pour que les institutions de l’État continuent à fonctionner pendant la période de transition », indique le communiqué ajoutant que « sa démission aurait lieu avant le 28 avril 2019 ». Après sa démission en vertu de la constitution algérienne c’est Abdelkader Bensalah, président de la chambre haute du parlement qui assumera les fonctions du président par intérim pendant 90 jours, jusqu’à la tenue des élections. Les manifestants restent sceptiques au fait que le président prendra des mesures pour assurer la continuité de la gestion des institutions. Selon Rob Parsons, rédacteur en charge des affaires internationales de la France, « ils ne veulent pas de continuité, ils veulent du changement et il semblerait que les personnes nommées par Bouteflika contrôlent le processus de transition ».
Ibrahim Sidibé, stagiaire
Source: Le Pays