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Algérie : La présidentielle de tous les risques !

A une semaine de l’échéance présidentielle, il ne se présente aucune embûche  réelle  contre  la victoire du président sortant, Abdel Aziz Bouteflika au scrutin du 17. Puisque tout est déjà en place afin que la réélection de l’ancien maquisard du FLN (bien que candidat indépendant) soit effective. Ce, malgré que celui-ci soit, depuis l’ouverture de la campagne présidentielle, physiquement absent de la scène (meetings et rencontres).

Abdelaziz Bouteflika president algerie

Cependant, tout le monde politique algérien et les observateurs de l’Algérie s’accordent à prédire que le lendemain électoral sera très mouvementé. C’est le cas de Mohamed Chafik Mesbah (officier à la retraite de l’armée algérienne), aujourd’hui politologue de son état. Celui-ci estime que le scrutin pourrait déboucher sur une forte instabilité politique, avec le risque d’un soulèvement populaire.

 

Cet Algérien pense que le quatrième mandat que Bouteflika a l’intention de briguer relève de la pure stupidité (bien que, dit-il, le troisième fût déjà de trop). Pour Chafik Mesbah, Bouteflika âgé de 77 ans et victime d’un AVC,  devrait se retirer dans la dignité et se consacrer à sa guérison. Mais la réalité politique algérienne semble toute autre !  Comment ?

 

Dans ce pays, il n’est un secret pour personne que le clan Bouteflika veut bien préserver ses avantages au sein de l’appareil étatique. Pour ce faire, le frère du président Saïd et d’autres caciques du régime, qui seraient réellement aux commandes, s’acharneraient à ce que le président sortant soit réélu, tandis que la quasi-totalité de la population algérienne vit dans le désarroi et l’exaspération.

 

Ainsi, on s’attend à ce que ce scrutin présidentiel affiche un taux d’abstention record de près de 90%. D’ailleurs les scènes où se déroulent les meetings de campagne de Bouteflika sont en train de l’attester tant les salles et places sont quasiment vides.

 

C’est pourquoi, on estime que l’enjeu du scrutin du 17 avril relève plutôt de la période qui s’en suivra. Ainsi, on se demande comment dans ces conditions,  le pouvoir qui serait issu de la future présidentielle va pouvoir apporter des solutions idoines à la problématique du développement et de l’emploi du peuple algérien, notamment sa jeunesse ? (Laquelle manque désormais de repères !) De même, l’UE et les USA, qui ont d’ores et déjà  décidé de bouder l’observation du scrutin, vont-elles continuer à collaborer avec un pouvoir désormais illégitime ?

 

De toute façon, les milieux politiques algériens et les observateurs internationaux de la scène politique algérienne pensent que quels que soient le résultat et les modalités du vote, l’UE et les USA n’auront pas à stopper leur coopération avec ce pays.

 

L’UE, en l’occurrence la France, se préoccupant de la préservation de ses intérêts économiques (importations d’Hydrocarbures à des conditions préférentielles) et de ses  facilités militaires, notamment dans le cadre de l’opération Serval.

Quant aux USA, real politik oblige ! Ils ne sont pas intéressés par les résultats du scrutin. Le pays de l’Oncle Sam, serait  plutôt préoccupé par la capacité de l’Algérie à jouer un rôle dans le système de sécurité régionale. Lequel doit contribuer à assurer la sécurité du Sahel et de prévenir une plus grande stabilité dans l’ensemble du Maghreb.

L’interlocuteur privilégié des Américains en Algérie, estime même M. Meshab,,  n’est ni la présidence, ni le ministère des Affaires étrangères, mais plutôt les services de renseignement algériens et l’Armée.

Toutefois, s’il arrivait que les résultats de l’élection présidentielle soient ardemment contestés par l’opposition, on risquerait d’aller à un risque majeur d’implosion du pays. En ce moment, la communauté internationale, notamment la France, serait obligée de réagir.

D’autant plus que la situation qui prévaut présentement en Algérie ressemble à une bombe à retardement à proximité du territoire hexagonal. Toute chose qui aurait comme conséquence  de connaître un déplacement important  de flux humain, tant l’histoire et la géographie lient intimement la France et l’Algérie!

Par Gaoussou

M. Traoré

 


SOURCE: Le Challenger

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