Lors du 3è round des pourparlers d’Alger, les groupes armés ont amené près de 80 personnes. Il semble que la plupart des responsables de la rébellion n’ont pas fait le déplacement. A leur place, il y avait des seconds couteaux ou des esclaves de service comme Djéry Maïga.
Lors des échanges, les envoyés de la rébellion n’ont guère été tendres à l’égard du Mali, du régime IBK et de l’armée malienne, précisément les généraux maliens. Tous les qualificatifs ont été utilisés par les mal polis pour dénigrer le Mali devant les médiateurs.
L’insécurité au nord ? Les émissaires de la rébellion ont estimé que c’est au sud du Mali qu’il y a la vraie insécurité. « Quand on achète un avion à des milliards ; quand des chaussettes militaires sont facturées à 10 000 F l’unité ; quand on s’adonne à des pillages des ressources de l’Etat ; c’est cela l’insécurité », clamaient Djéry et ses compagnons. Qui accusent, en outre, les militaires maliens, notamment les généraux, d’être des narcotrafiquants. Le voleur qui crie au voleur ? Ça y ressemble.
Mais, les membres de la délégation malienne se sont (sagement) abstenus de répondre à ces insultes. Cependant, il semble que les Algériens seraient complices de ces attitudes belliqueuses et autres prises de position des rebelles. Et certains délégués maliens soupçonnent fortement les hôtes des pourparlers d’encourager ces écarts de langage des délégués des mouvements armés.
Les Algériens ont finalement décidé de renvoyer tout le monde. Ils ont surtout indiqué aux parties de revenir en décembre avec des propositions de sortie de crise. Voilà comment cet Etat voisin est entrain de jouer avec le Mali, par la faute de nos dirigeants.
La rédaction