70 millions FCFA, 17 victime, un drôle de DAF et… silence radio de la tutelle.
17 personnes ont visiblement été flouées par le personnel du Ministère de la santé dans le dossier de vente des véhicules reformés. Plus grave : les présumés auteurs de l’arnaque semble bénéficier d’une protection haut placée.
Sont directement cités, les nommés Djibrila Maïga et Souleymane Maïga. Si le premier est effectivement chauffeur de son état, le second lui, se fait passer pour OUSMANE CISSE occupant la fonction de Directeur Administratif et Financier (DAF) au Ministère de la Santé.
Il a, en tout cas, un accès facile aux bureaux et locaux de la Direction Nationale. Toutes les portes lui sont ouvertes. Mieux ou pis ! Il dispose d’un cachet au nom du Directeur National de la Santé.
C’est par l’intermédiaire d’un mécanicien que les sieurs Abdoul Karim Sanogo et Madou Moro ont appris la mise en vente des véhicules reformés au niveau de la Santé. Ils se sont rendus sur place pour en savoir d’avantage.
Sur les lieux, ils ont effectivement aperçu plus d’une dizaine de véhicules Toyota censés être reformés et destinés à la vente. Mieux, ils ont rencontré le Directeur Administratif et Financier (DAF), ou du moins, celui-là qui se présentait comme tel, lequel avait justement les clefs des véhicules.
Désormais confiants, les deux visiteurs, firent appel à d’autres prétendants qui vinrent s’ajouter à eux, pour atteindre 17 au total, tous caressant l’espoir d’acquérir les fameux véhicules.
Le marché fut effectivement conclu et tous les prétendants s’acquittèrent du paiement à hauteur de 70 millions FCFA contre la délivrance de reçus en bonne et due forme et signés « LE DAF-OUSMANE CISSE » qui n’est autre que Souleymane Maïga.
Restait maintenant à chacun des acquéreurs d’accéder à son bien.
Ils avaient à disposition leurs reçus comportant le montant de la somme versée, le type de véhicule choisi, l’immatriculation, le tout attesté par le cachet du DAF de la Direction Nationale de la Santé. Et les montants (Plus de 70 millions F CFA au total) ont été encaissés par Djibrila Maïga et Souleymane Maïga. Du propre ? Pas si sûr !
Car au moment de livrer les véhicules, commencèrent les tergiversations. Les deux personnages donnèrent plusieurs faux rendez-vous à leurs clients lesquels finirent par douter d’eux. Après plusieurs tentatives de les rencontrer et couronnées d’échec, les victimes décidèrent finalement de rencontrer le Directeur National en personne ou son adjoint. Ces derniers n’étaient pas disponibles, qu’à cela ne tienne ! Interrogées, leurs secrétaires, admirent que l’opération de vente de véhicules reformés est terminée depuis belle lurette et que les acquéreurs ont d’ores et déjà enlevé leurs biens ? Et Mr. MANGARA en charge de la question confirma les faits.
Et séance tenante, celui-ci appela téléphoniquement une autre victime qui leur expliqua son cas. Ensemble, les victimes décidèrent de porter plainte.
Ainsi sur instruction du procureur DIAWARA, la Brigade fluviale a été chargée de l’enquête et d’arrêter les deux malfrats dans un délais de 48 heures. Ce qui fut fait après d’intenses recherches. Mais au lieu de se décanter, la situation commença-là à se compliquer. Et pour cause. Arrêtés dans le cadre de l’enquête, les deux malfrats furent libérés sans la moindre explication. Les 17 victimes ne savent plus à quel saint se vouer. Selon toute évidence, leurs bourreaux bénéficient de bras superbement longs.
Source le Sphinx (Enquête menée par GKK)
AFFAIRE À SUIVRE