Les communautés musulmanes viennent d’observer le mois d’abstinence bouclé par une belle période de festin .Pendant le mois de ramadan on a fait bombance tous les soirs en oubliant royalement les indigents .Nous ne sommes pas de la même planète que les déplacés de guerre et les victimes d’inondations l’ont bien cherché (« pourquoi se sont elles installées dans le lit de rivières ? ») .
Parce qu’on croit que ca n ’arrive qu’aux autres , on a cessé de sous estimer la détresse de l’autre , maintenant on l’ignore .Probablement aveuglés par le soleil et le kinkéliba chaud nous ne savons plus ce que vaut la solidarité avec le prochain et le pilier qu’est la Zakat el fitr (aumône ou don de denrée alimentaire) , conséquences : les blessés et les malades sont laissés a leur sort et on oublie les veuves et les orphelins .On ne leur a envoyé ni sucre , ni bouillie , encore moins des habits d ’enfants .Islam rime pourtant avec répartition. L ’Aid El Fitr , le jour de fête est arrivé et encore nous avons partagé avec nos beaux parents, avec les amis qui ont l’habitude de nous envoyer l’ascenseur et nous n’avons pas omis nos relations d ’affaires. Repas pour certains, viande de bœuf ou volaille pour les autres. Durant le mois de jeun nous avons accourus -comme nos voisins ou nos collègues – dans les mosquées, nous avons fait comme les autres, par conformisme .Avec ou sans la foi, en geignant nous nous sommes abstenus de manger ( la médisance été plus forte que nous) , exécuté d’interminables génuflexions et écouter des prêches plus ou moins éclairées. Peut être avons-nous une conception approximative d’une religion qui ne souffre pourtant de m ‘as-tu- vu et d’hypocrisie ! ? .Parce que nous sommes un Peuple imprégné de valeurs sociales , on peut encore se ressaisir.
Moussa dit Moïse TRAORE, journaliste
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