C’est dans une ambiance de ferveur teintée d’enthousiasme que s’est tenue mardi dernier au Centre régional de recherche agronomique (CRRA) de Sotuba la 2è session du comité de pilotage du Projet «adaptation de l’agriculture et de l’élevage au changement climatique (ACC phase II). Initié conjointement par la République du Mali et le Royaume de Norvège, le Projet «ACC» vise à mettre en œuvre des stratégies de recherche et de développement permettant d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Il entend également contribuer à l’amélioration des revenus des populations maliennes. Au Mali, l’agriculture dépend en grande en partie de la pluie, donc vulnérable au changement climatique, a noté le secrétaire général du ministère de l’Agriculture. Pour Lassine Dembélé, ces vulnérabilités constituent des obstacles au développement des 1.300.000 exploitations agricoles familiales.
Paysans qui, à l’en croire, tirent plus de 70% de leurs revenus des activités rurales (agriculture, élevage, pêche et forêts).
D’où la création du Projet «ACC». Celui-ci selon coordinateur, s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de l’autosuffisance alimentaire et des conditions de vie des populations des régions de Mopti et du Nord de notre pays. Hamidou Nantoumé précisera que l’objectif visé est d’adapter l’agriculture et l’élevage au changement climatique.
Pour sa part, le directeur général de l’IER indiquera que malgré les conditions sécuritaires difficiles dans certaines zones d’intervention et la Covid-19, les travaux ont pu être réalisés dans les Régions de Kayes, Koulikoro, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal. Ces activités ont, a exprimé Dr Abdoulaye Hamadoun, essentiellement porté sur la mise à échelle de technologies résilientes, rentables et applicables dans les exploitations agricoles pour améliorer la productivité des cultures (mil, sorgho et sésame) et du dromadaire.
S’inscrivent dans ce cadre l’installation de plateformes d’innovation, l’utilisation des données météorologiques et des techniques culturales améliorées, la transformation du lait de dromadaire.
S’y ajoutent, selon le directeur général de l’IER, le plan de prophylaxie (protection) du dromadaire, la mécanisation agricole, la lutte contre la chenille légionnaire, les études d’adoption des technologies générées diffusées en milieu paysan au niveau des exploitations agricoles familiales. Pour consolider ces acquis et corriger les écarts constatés, les administrateurs ont évalué l’état d’avancement des activités depuis la 1ère session.
Cela, en examinant le procès-verbal de leur rencontre inaugurale, les rapports relatifs à l’état d’exécution des recommandations, le plan des activités réalisées et le budget prévisionnel pour 2020. Un accord de subvention, signé le 11 juin 2018 entre le Mali et le Royaume de Norvège, autorise la mise en œuvre du projet «ACC» dans les Régions de Mopti, du Nord et l’Ouest de notre pays.
Yacouba TRAORÉ
Source : L’ESSOR