Suite aux matches de qualification disputés, mercredi 22 septembre 2021, la sélection malienne connaît désormais son adversaire des quarts de finale de l’Afrobasket féminin. Il s’agit de l’Angola, vainqueur du Cap-Vert (82-65). Les Aigles Dames affronteront les Palancas Negras ce jeudi 23 septembre 2021, à 19h, dans la salle du Palais des sports de Yaoundé.
Cette rencontre promet des étincelles. Il faut donc s’attendre à un match très relevé entre Maliennes et Angolaises. D’une part, l’Angola avec ses joueuses athlétiques qui vont essayer d’imposer leur force dans le jeu et de l’autre les joueuses du technicien Espagnol, Joaquin Brizuela, essayeront de s’appuyer sur leur jeu collectif et quelques individualités pour remporter la partie et se qualifier pour les demi-finales. Les individualités comme l’intérieure Mariam Aliou Coulibaly qui est la plaque tournante de la défense malienne dans cet Afrobasket Cameroun 2021. Ses prestations ont contribué à la qualification directe du Mali pour les quarts de finale, grâce à la première place du Groupe D.
À 23 ans, Mariam A. Coulibaly n’a pas peur de prendre des coups pour conduire la sélection nationale vers la gloire. Elle est une menace constante des deux côtés du terrain. Du haut de son 1,92m, celle qui porte le maillot d’IDK Eustokren, dans le championnat espagnol, a conclu la phase de groupes avec des moyennes de 13 points, 9 rebonds et une passe décisive. «Ce match contre l’Angola est déterminante. Nous n’avons pas droit à l’erreur. Toutes les minutes doivent être bien gérées. Cette rencontre contre les Angolaises sera encore plus difficile que celle contre la Côte d’Ivoire. Moralement toute l’équipe est concentrée sur le match. Nous allons tout mettre en œuvre pour se qualifier pour le tour prochain. C’est-à-dire les demi-finales. Nous sommes confiantes», a déclaré Mariam Aliou Coulibaly.
Joaquin Brizuela, coach des Aigles Dames, estime également que ce ne sera pas une partie facile. «Nous ne sommes pas contents avec le match que nous avons joué contre la Côte d’Ivoire. Cette page est tournée. Nous avons toutes les confiances du monde pour défier l’Angola ce jeudi. La formation angolaise est très forte, difficile à jouer. Nous savons en venant à Yaoundé, que notre rival en quarts de finale est une équipe dure. Mais nous aussi nous avons nos potentialités. Toute l’équipe est consciente, alors on travaille en conséquence», a réagi le technicien espagnol lors de la dernière séance d’entraînement avant-match des Aigles Dames.
L’ancienne joueuse de la sélection nationale, Aminata Sininta et vainqueur de l’Afrobasket féminin 2007 au Sénégal, présente dans la staff de la sélection nationale, pense que l’équipe a des choses à faire valoir, voire remporter la coupe. «Je me rappelle des souvenirs de l’Afrobasket de 2007 comme si c’était hier. 2007 a été une année inoubliable pour nous, surtout le jour de la finale. Cette équipe me fait penser à notre génération. Toutes les joueuses ont leur place dans le jeu et en 2007 c’était ça. Je pense que notre équipe nationale peut aller très loin. Il faut qu’il ait une cohésion entre les joueuses. Aussi que des conditions soient remplies, je veux parler de la motivation. Parce que quand une joueuse n’est pas motivée, ça peut se répercuter sur un jeu», a expliqué Aminata Sininta.
La leader de la sélection angolaise Italee Lucas s’est prononcée sur l’objectif de son équipe. « Nous nous sommes bien préparées afin de réussir un beau parcours ici au Cameroun, avec comme objectif de monter sur le podium», a confié Lucas. Interrogée sur les moyens de l’atteindre, elle répond : «Je ne veux pas paraître prétentieuse, mais sans vouloir manquer de respect aux autres équipes, nous avons un bon mélange d’expérience et de fraîcheur, avec des jeunes qui ont gagné en confiance et qui ont mûri». La joueuse de 32 ans a tourné avec des moyennes de 12 points et 4 rebonds lors de l’édition 2019 de l’événement.
Lors de cette campagne, Maliennes et Angolaise s’étaient affrontées dans le dernier match de poule, mais ce sont les Aigles Dames qui se sont imposées 71-63.
Envoyé spécial
Seïbou S. KAMISSOKO
Source : L’ESSOR