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Afrique: Jeunesse et Terrorisme

En Afrique, Jeunesse et Terrorisme ne sont pas loin de devenir des mots composés tant la compatibilité entre ces notions devient inquiétante.

terroriste djihadiste al mourabitoune attaque hotel radisson bamako

Bien souvent l’on avait l’habitude de lire « Jeunesse et crises en Afrique », mais aujourd’hui le constat est tout autre, la jeunesse de l’Afrique (45% de la population a moins de 15 ans) est mal exploitée au regard de la pléthore de jeunes terroristes qu’il est triste de voir s’afficher, soit morts lors des rixes ou en cavale pour semer çà et là la mort sur le continent de Mandela.Connectionivoirienne.net nous en situe les enjeux.

Jeunesse et Terrorisme: la pièce pile ou face d’un continent meurtri

« Jeunesse et Terrorisme » constitue le thème majeur dont les intellectuels africains devraient s’imposer comme sujet de réflexion lors des Colloques, des Journées scientifiques ou encore des Tables Rondes organisés périodiquement sur l’ensemble du territoire africain. Cela, parce que de Bamako au Mali à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire via Ouagadougou au Burkina-Faso, les 20 Novembre 2015, 15 Janvier 2016 et 13 Mars 2016 ont été des dates sombres dans l’histoire de notre jeune Afrique. Au fondement de ces tueries: la Jeunesse et le Terrorisme. Dans sa contribution à ce débat, Sylvain N’guessan, Consultant en gouvernance et justice transitionnelle s’interrogeait sur les origines mêmes du terrorisme: « Le 20 novembre 2015, à Bamako, le groupe terroriste El-Mourabitoune dirigé par Mokhtar Belmokhtar attaquait et opérait une prise d’otages à l’hôtel Radisson. Le 15 janvier 2016, à Ouagadougou, il frappait en collaboration avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) l’hôtel Splendid et le restaurant Capuccino. Malgré les dispositifs de sécurité, le 13 Mars 2016,la cité balnéaire de Grand Bassam est attaquée à son tour. Nous pourrions cohabiter longtemps avec le terrorisme tant la menace est mouvante, complexe et multiforme. Que savons-nous du terrorisme ? »

Le Terrorisme remonterait selon les travaux d’Alain Bauer à « l’an VI après Jésus-Christ avec les Zélotes ». Israël étant sous la domination romaine, les Zélotes, constitués en groupe zélé et très actif révolté contre l’occupant romain, vont s’illustrer par des méthodes très violentes où meurtres, assassinats et terreur s’imbriqueront pour tenter de dissuader les envahisseurs. Au XIXè siècle, des attentats d’une même teneur en violence seront orientés vers des hommes politiques en France et en Russie: « les tentatives d’assassinat de Napoléon Bonaparte du 24 décembre 1800, de Louis Philippe en 1835 et de Napoléon III en 1858. Il en sera de même en Russie avec l’assassinat du Tsar Alexandre II en 1881 par l’organisation anarchiste Narodnaya volya ». Pour mémoire, des dates similaires ont jalonné l’histoire du XXème siècle et celui du XXIè: le 23 Juillet 1968, le Boeing 707 du vol 426 d’El Al Rome-Tel Aviv fut détourné par la Palestine; en 1990, la Cosa Nostra et la Camora, organisations mafieuses, vont décimer en Italie une bonne partie du Personnel exécutif et judiciaire…2002 avec la création de Boko Haram, Décembre 2011 l’arrivée du Mouvement pour l’Unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), etc.

Pourquoi la Jeunesse se livre t-elle au Terrorisme?

La première raison et la principale qu’on pourrait prendre comme solution mathématique évidente, c’est le chômage: « Dans un article publié par Jeune Afrique le 07 mai 2015, Achille Mbembé soulignait que faire la guerre est devenu un boulot comme un autre, l’un des mécanismes de la mobilité sociale. La Banque mondiale indique l’arrivée de 11 millions de jeunes africains chaque année sur le marché de l’emploi pour la prochaine décennie. Le spécialiste français en crime organisé et en sécurité publique Jean-Charles Antoine relève qu’en 2009 la Banque Mondiale établissait que sur l’ensemble des jeunes décidés à rejoindre des milices ou des mouvements rebelles sur tout le continent, 40 % le faisaient par manque de travail et en raison de la dureté de la vie de chômeur». Au lieu de consacrer une partie du taux de croissance de nos Etats en lutte contre le terrorisme, les Gouvernants feraient mieux de transformer ces taux de croissance en développement inclusif en faisant la part belle aux jeunes qui longtemps se sont offerts en sacrifice sur l’autel des adultes-pères qui ont dû oublier que ce n’est pas à l’enfant d’amasser les biens pour les parents, mais plutôt le contraire. En maintenant les jeunes au chômage et en luttant en même temps contre eux sous le couvert de la lutte contre le terrorisme, le serpent ne finirait pas de se mordre la queue

Source: Afrique sur 7

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