Lors de son discours sur l’état de la nation prononcé ce jeudi 13 février devant le Parlement du Cap, le président sud-africain Cyril Ramaphosa est revenu sur une idée qu’il avait esquissée lors de son précédent discours, à savoir sa volonté, avec le bureau de la présidence et les gouvernements locaux, de créer une «smart city», une ville intelligente, en banlieue de Johannesbourg.
À l’image du Sénégal, du Ghana ou du Rwanda, Johannesbourg veut se lancer dans la construction d’une ville connectée, qui utiliserait les outils numériques pour améliorer la qualité des services.
C’est à Lanseria, une zone à une cinquantaine de kilomètres au nord de Johannesburg et où se trouve déjà un aéroport et des habitations, que le président souhaite voir émerger une ville intelligente d’ici « une décennie ».
Pour Cyril Ramaphosa, il s’agit de construire une ville « post-apartheid » pour dépasser les barrières économiques et sociales qu’a bâties ce régime de ségrégation raciale. Elle pourrait, selon lui, accueillir entre 350 000 et 500 000 personnes et serait totalement connectée et prête pour la 5G. Dans l’idéal, le chef de l’État imagine voir émerger « un modèle continental et international de ville verte ».
Une « distraction » ?
L’annonce est plutôt bien accueillie dans son camp mais en dehors, beaucoup de sceptiques se moquent de ce rêve qui surfe sur la vague de la quatrième révolution industrielle.
Ses détracteurs estiment qu’il ne s’agit que d’une distraction, alors que certaines municipalités sont au bord de l’effondrement et que le pays connaît des coupures d’électricité à répétition.
De plus, un premier projet, porté par des fonds chinois, n’a jamais pu voir le jour à cause de conflits avec les autorités locales.
RFI