Le géant de l’électricité Eskom a de nouveau instauré des délestages depuis samedi. La faute officiellement à des problèmes de maintenance mais la plaie est bien plus profonde et Eskom menace toujours un peu plus le reste de l’économie sud-africaine. Le nouveau PDG de l’entreprise va tenter de redresser la barre à partir de ce lundi.
Nommé en novembre dernier, Andre de Ruyter a accepté le poste le plus impopulaire d’Afrique du Sud. Car sa tâche est tout simplement herculéenne.
Premièrement, il s’agit de redresser une entreprise malade et obèse, dont la seule dette représente plus de 15% du PIB sud-africain. Ensuite, il a pour ordre de procéder à un dégraissage, à une restructuration, voire une privatisation progressive de l’entreprise, quasiment impossible devant la levée de boucliers actuelle des syndicats d’Eskom.
Il se met au travail dès lundi, une semaine plus tôt que prévu. Une prise de fonction anticipée à cause des nouvelles coupures d’électricité qui sévissent depuis samedi. Elles sont officiellement dues à un distributeur à courroie en panne selon Eskom.
Une explication un peu légère pour les Sud-Africains, qui ont manifesté leur ras-le-bol sur les réseaux sociaux, eux qui finissent leurs vacances d’été cette semaine.
Beaucoup pointe du doigt Cyril Ramaphosa, le président, qui avait promis qu’aucun délestage n’aurait lieu en janvier. Promesse non tenue donc. Sa deuxième promesse sera vérifiée au mois de mars, date à laquelle il a assuré que le réseau vétuste d’Eskom sera complètement en état de marche.
RFI