A un mois des élections locales en Afrique du Sud, le gouvernement a de quoi être inquiet. Selon les derniers chiffres, le parti au pouvoir, l’ANC (Congrès national africain), perdrait le contrôle de trois grandes villes du pays, Johannesburg, Pretoria et Port Elizabeth. Certes, ce ne sont que des sondages. Mais il s’agit tout de même des élections locales les plus serrées depuis la fin de l’apartheid.
L’écart se creuse entre l’ANC (Congrès national africain), le parti au pouvoir depuis 22 ans, et le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA). Il y a quelques semaines, les deux mouvements étaient au coude-à-coude dans trois villes clés : Johannesburg, Pretoria et Port Elizabeth.
Aujourd’hui, l’Alliance démocratique est en tête dans ces trois villes, notamment à Pretoria, où selon les sondages, le parti d’opposition à 19 points d’avance. Un écart qui s’est creusé après les manifestations violentes de la semaine dernière dans plusieurs townships autour de la capitale. Des habitants manifestaient contre le choix du candidat ANC.
Les analystes mettent en garde. S’agit-il d’une réaction épidermique à la violence ou d’un réel changement dans l’opinion publique ? L’écart s’est également creusé à Port Elizabeth où l’opposition est désormais en tête de 12 points.
Quant à Johannesburg, l’écart n’est que de trois points. Les indécis et le parti radical (EFF) de Julius Malema pourraient faire la différence.
Source: rfi