Ce mardi 4 février au soir était organisé le premier débat télévisé de l’élection présidentielle en Afghanistan. La plus grande chaîne du pays avait invité les cinq principaux candidats à débattre. Sécurité, développement économique, droits de l’homme ou encore place des femmes, les prétendants à la succession d’Hamid Karzaï, ont dévoilé leurs programmes. Dans des confrontations directes cependant, les candidats ont été interrogés séparément.
Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert
Tolo TV, la chaîne de télévision la plus regardée d’Afghanistan, avait fait les choses en grand pour ce premier débat de la campagne présidentielle.
Face à un journaliste, les cinq principaux candidats étaient réunis pour la première fois. Manquait Abdul Rasul Sayyaf, l’ancien chef de guerre, qui a décliné au dernier moment. Ce débat a permis en tout cas à chacun de clarifier ses positions, estime Zalmaï Rassoul, le plus francophone des prétendants : « Les sujets qui ont été interprétés ce soir sont des sujets très importants pour le futur de l’Afghanistan. Nous avons discuté et je suis très content que ce soir, on ait pu le faire dans un climat très démocratique et libre dire. Et c’est au peuple afghan qui appartient maintenant de décider ».
Ne pas manipuler le scrutin une nouvelle fois
Le seul à marquer clairement sa différence a été le docteur Abdullah. Finaliste de l’édition de 2009, entaché d’importantes fraudes, l’opposant le plus virulent à Hamid Karzaï a exhorté le gouvernement à ne pas manipuler une nouvelle fois le scrutin : « C’était une critique sur ce qui s’est passé auparavant et cela ne doit pas se reproduire. Le résultat d’une élection faussée sera un gouvernement défaillant. Nous en avons l’exemple et le peuple afghan ne peut pas tolérer que cela se reproduise une nouvelle fois ».
Deux débats seront encore organisés d’ici le premier tour de l’élection prévue le 5 avril prochain.
rfi