Non, ce n’est pas le lieutenant Mohamed Ouatara qui s’est échappé de son lieu de détention au camp I de la Gendarmerie pour célébrer la fête de Tabaski en famille. C’est plutôt le soldat Souleymane Sangaré lequel a d’ailleurs tranquillement regagné sa prison au lendemain de la fête. Mais qu’à cela ne tienne !
C’est suite à notre à notre livraison du lundi dernier que nous évoquions les faits. Selon les informations qui nous sont en effet parvenues, le Lieutenant Mohamed Ouattara accusé de tentative de putsch a été transféré à Manantali pour être sorti de prison et avoir célébré la fête de tabaski à domicile.
Par nous approchés, des proches de l’appelé ont tenu à relever le lieutenant MohamedOuattara n’a nullement quitté son lieu de détention. C’est, à leurs dires, son co-detenu, le soldat Souleymane Sangaré. Et ce dernier a tranquillement regagné les lieux, trois jours après la fête.
Mais tenant le lieutenant Ouattara complice alors que c’est bien lui qui a déclaré la disparition de son codétenu, il fut transféré d’abord, dans une cellule spéciale, puis envoyé à Manantali, pour dit-on, «des mesures de sécurité».
Avant son transfèrement, il fut plusieurs fois trimballé entre le GPN à Faladjè et le camp I. Selon ses proches lesquels ont contacté le juge en charge de l’affaire, le dossier n’est nullement consistant. «Vide», disent-ils.
Aussi, il a été transféré à Manantali sans autre forme de procès. Les éléments dévolus à sa garde sur place, ne savent absolument rien et ont reçu consigne de n’accepter aucune visite. Les parents, eux, ne savent à quel Saint se vouer. «Notre enfant n’a jamais eu l’idée de commettre un quelconque coup d’Etat. Jamais ! ».
S’agissant de son épouse, ses proches soutiennent qu’elle n’a pas observé une grève de la faim même si elle reste douloureusement affectée par l’affaire. De quoi lui couper l’appétit.
- Diarrassouba