Suite à la mutinerie du 22 mars 2012 qui s’est soldé par le renversement du pouvoir du Général Amadou Toumani TOURÉ et ayant entrainé des exactions entre les bérets verts et les bérets rouges, et juste après le retour à la normale en 2013, plusieurs bérets verts ont été arrêtés et incarcérés.
En effet, au dire des épouses des bérets verts du nouveau collectif qui vient de voir jour, depuis l’incarcération de leurs conjoints, il n’y a jamais eu de jugements afin de savoir exactement qui est coupable et qui ne l’est pas.
C’est donc impatientes de voir la tenue d’un jugement dans cette affaire que les femmes des bérets verts ont jugé nécessaire de mettre en place un collectif dénommé Collectif des Épouses des Militaires et Paramilitaires Poursuivis dans l’Affaire des Bérets Rouges.
Ce Collectif a tenu une Assemblée Générale le mercredi 01 novembre 2017 à l’issue de laquelle Madame DEMBELE Madina SISSOKO, épouse du Général Ibrahima Dahirou DEMBELÉ fut choisi comme Présidente. Madame TANGARA Awa CAMARA, l’épouse de TANGARA Issa ainsi que Madame DEMBELE Fatoumata DAOU, l’épouse du Capitaine Christophe DEMBELE ont été choisies comme portes paroles du Collectif.
Selon la Présidente Madina, leur Collectif a pour but majeur de réclamer la tenue immédiate d’un procès afin que la vérité éclate pour toujours. À défaut de la tenue du procès, le Collectif demande à la justice des libertés provisoires pour tous les bérets verts séparés arbitrairement de leurs femmes et enfants depuis des années, a-t-elle déclaré. Elle dira ensuite que le collectif exige une suite judiciaire aux plaintes des bérets verts contre les bérets rouges suite au contre coup d’État qui aurait fait des victimes également.
Aux dires des portes paroles, le collectif projette une vaste campagne de communication pendant deux semaines sur les radios de Bamako et de Kati afin d’informer l’opinion nationale et internationale sur la situation de leurs époux. ‘’Des séries de conférence de presse seront organisées à travers le Mali pour l’éclat de la vérité dans cette affaire dont les femmes du Collectif ainsi que leurs époux et enfants sont victimes’’, ont elles expliqué. Et de dire que la toute première conférence de presse à laquelle la presse nationale et internationale sont invités se tiendra le lundi 13 novembre à 10h à la Maison de la Presse de Bamako. Et d’ajouter qu’une marche sera également organisée du monument de la liberté au Ministère de la défense ainsi qu’un sit-in devant le Camp 1 par les épouses et les enfants de bérets verts jusqu’à satisfaction de leurs doléances.
Pour ce qui concerne les bérets verts en détentions, ils ont menacé de faire une semaine de grève de la faim si les autorités compétentes ne font rien.
Dognoumé DIARRA
Source: Le Confident