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AFFAIRE DES CHECK POINTS: La version du gouvernement

La décision du gouvernement de mettre fin aux barrages érigés par des groupes armés sur différents axes routiers dans la région de Mopti,  a suscité des réactions plus ou moins violentes de certaines organisations notamment le Mouvement Dana Massagou dont certains chefs militaires crient à une attaque contre leur ” communauté ” . Les autorités ont décidé de réagir en donnant les raisons de la décision.

Ainsi, dans un communiqué diffusé hier après-midi,  elles ont rappelé que les ”  22 et 23 février 2020, le Premier Ministre, Dr Boubou Cissé, accompagné d’une forte délégation, a effectué une visite de terrain dans plusieurs localités de la région de Mopti. Au premier jour de sa visite, la délégation s’est rendue à Sendegué, dans la commune de Ouroubé- Doundé où elle a rencontré les populations, les autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses, avant de procéder à une remise de dons. La délégation s’est rendue le lendemain à Ogossagou, village martyr, de nouveau meurtri à la suite de l’attaque barbare du 14 février 2020 qui a coûté la vie à plusieurs dizaines de civils dont des femmes et des enfants.”

“Après s’être recueilli sur la sépulture des personnes lâchement assassinées, le Premier ministre a constaté avec amertume les stigmates de la dernière attaque. Il a assuré les populations de la solidarité pleine et entière de la Nation malienne et encouragé les autorités judiciaires à faire toute la lumière sur les crimes commis et traduire en justice leurs auteurs. Il a encouragé les Forces de défense et de sécurité à assurer la sécurité des populations de la zone,  poursuit le communiqué.

Des check points illégaux

On indique que “Le Premier ministre a, par ailleurs constaté la persistance des check-points érigés et tenus par des hommes en armes sur l’axe reliant Sévaré à Bankass. Les mêmes pratiques sont signalées sur d’autres axes”.

Aussi, “Le Premier ministre tient à préciser que ces check-points illégaux constituent une atteinte grave à la souveraineté de l’Etat et sont des points d’insécurité pour les populations, dont la liberté de circulation se trouve ainsi entravée. Il s’agit en outre, de positions où des versements d’argent sont imposés aux paisibles voyageurs soumis à des contrôles au faciès ; toute chose intolérable dans un Etat respectueux des droits de l’homme

Des instructions fermes pour le démantèlement des check points

Par conséquent”, le Premier ministre a instruit aux ministres de la Défense et de la Sécurité, que toutes les mesures légales soient prises pour rétablir l’autorité de l’Etat sur ces axes routiers et assurer la sécurité de toutes les populations civiles, dont les activités s’en trouvent impactées”.

Le gouvernement a  déclaré être “également préoccupé par la manipulation dont font l’objet certaines populations de la zone visitée, de la part d’individus qui par leurs agissements, mettent en danger la vie de femmes et d’enfants instrumentalisés pour s’opposer au passage des convois des FAMAs et des forces internationales. Ce comportement injustifiable et intolérable, démontre s’il en était encore besoin, les sombres motivations de ses vrais instigateurs tapis dans l’ombre.” Lire la suite sur aumali…

 

Abdramane Diamouténé

 

Source: l’indicateur du renouveau

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