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Affaire de blanchiment contre Boubacar Diallo et Libanais : ce qu’il faut savoir !

L’affaire de blanchiment d’argent et d’atteinte aux biens publics, concernant l’opérateur Mamadou Niangadou dit‘’Libanais’’ et Boubacar Diallo, ancien DAF et ancien conseiller du DG de EDM-SA a l’air d’une erreur judiciaire. Pour cause ! Dans une même affaire de blanchiment d’argent et atteinte aux biens publics, le principal concerné pourvoyeur des fonds incriminés obtient une relaxe, même provisoire, pendant que son ‘’présumé complice’’ demeure toujours en détention. De quoi soulever des interrogations !

C’est donc ce vendredi 7 juin que Mamadou Niangadou, dit Libanais, a pu finalement recouvrer sa liberté provisoire. Une semaine plus tôt, la justice lui avait accordé la liberté provisoire avant de se raviser, en le reconduisant de nouveau en prison alors que le prévenu était déjà rentré chez lui.

Le jeune opérateur avait été accusé et détenu pour des chefs de blanchiment d’argent et d’atteinte aux biens publics, selon l’accusation.

Mamadou Niangadou avait été arrêté, le jeudi 2 mai dernier, au lendemain de la mesure de liberté provisoire prononcée par la Cour Suprême en faveur de plusieurs cadres de EDM-SA, de laquelle avait été exclue justement Boubacar Diallo, Conseiller du DG EDM-SA et ancien Directeur administratif et financier de l’entreprise.

Comme les six autres cadres de de l’EDM-SA, dont le précédent Directeur Général, Boubacar Diallo avait été inculpé et placé en détention sous l’accusation de complicité « des faits des chefs d’atteinte aux biens publics, notamment par les faux et usage desdits faux, détournement frauduleux et autres malversations financières, de faux et usage de faux et complicité desdits…», en même temps que Lamine Seydou TRAORE, l’ancien Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau.

Toutefois, l’examen des faits a laissé apparaître qu’en dehors du seul DG Kouréissy Konaré, la plupart des cadres de EDM-SA incriminés dans le dossier n’étaient coupables d’avoir paraphé, ès-qualité chefs de services, le contrat d’achat de 27 groupes électrogènes pour lequel contrat ils n’avaient aucun pouvoir de décision.

Pourtant, on comprend mal le bien fondé des accusations de blanchiment et d’atteinte.

D’après nos sources, dans cette affaire, les deux protagonistes sont dans leur plein droit, en s’engageant dans une relation d’affaires strictement privée, comme il s’en déroule quotidiennement des milliers à travers tout le district et au-delà.

Il s’agit d’une opération de vente de terrain de particulier à particulier, où la seule obligation qui leur incombait, sur le plan strictement légal, était l’acquittement correct des droits sur la plus-value de cession.

L’accusation de blanchiment est donc d’autant plus incongrue que Mamadou NIANGADOU est un opérateur économique bien connu de la place, dont l’envergure ne laisse aucun doute sur sa surface et surtout sa capacité financière à s’engager dans une telle opération.

Nos sources sont formelles à dire que Boubacar Diallo, le vendeur, n’est arrivé à EDM-Sa qu’en novembre 2022, alors qu’il était propriétaire de son terrain immatriculé en Titre Foncier (TF), depuis plus de 25 ans, toute chose qui lui vaut, au demeurant, le bénéfice d’une acquisitive en droit. Les pièces justificatives y afférentes ont été bel et bien mises à la disposition du parquet.

En dépit des justificatifs avérés établissant la nature de la transaction, la Cour Suprême persiste à poursuivre deux personnes jouissant de tous leurs droits civiques à entretenir une relation d’affaire, ne contrevenant en rien à la légalité.

Il semble que sortir le terme magique ‘’blanchiment’’ ait suffi à la plainte de l’accusateur public pour fonder le délit.

Mais alors, encore faut-il parvenir à démontrer et démonter le mécanisme du blanchiment, en mettant en exergue les sources délictueuses des montants en cause.

Les éléments de preuves irréfutables de la transaction foncière ont été mis à la disposition de la justice, tout autant que les documents et autres actes notariés, dont les quatre chèques émis sur des comptes domiciliés dans les banques de la place.

En effet, en novembre 2022, Boubacar Diallo est arrivé à EDM-SA en qualité de DAF, donc deux ans après la mise en vente de ses parcelles et trois ans avant une hypothétique affaire d’achat de groupes électrogènes.

Toutes ces preuves ont été produites auprès de la Justice, relatives à la régularité de cette opération foncière (titre acquis avant ses fonctions à l’EDM, procédure notariée de paiement des quelque 400 millions Fcfa de taxes et droits y afférents…).

En dépit de tout cela, Boubacar Diallo est pourtant retenu dans les liens de l’accusation. Et le pire, c’est que l’accusation est jusque-là incapable de démontrer que les biens de la société EDM ou de l’Etat ont été spoliés à la suite de cette opération qui reste bien entendu du domaine privé.

PAR MODIBO KONÉ

Source: Info Matin
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