Après avoir respectivement passé 27 jours entre la Sécurité d’Etat (S.E) et la maison Centrale d’Arrêt de Bamako-Coura, notre confrère Boukary Daou Directeur de publication du quotidien le Républicain, a recouvré enfin la liberté provisoire. Le jugement de l’affaire au fond prévu aujourd’hui 16 Avril mobilise déjà toute la corporation.
Boukary Daou
L’affaire Boukary Daou Directeur de publication du quotidien « le Républicain » contre le ministère public était inscrit à l’ordre du jour du tribunal de Première instance IV du District de Bamako, ce mardi de 2 Avril. L’audience a été présidée par Seydou Baba Diarra, le banc du ministère public a été occupé par le substitut du procureur de la Commune IV, Idrissa Traoré. Du coté de la défense, on notait Onze 11 avocats présents qui assuraient la défense de notre confrère. Parmi ces avocats, figurait une femme qui a eu l’insigne honneur d’assurer la présentation de la démarche de liberté provisoire. Elle a plaidé que la détention de M. Daou n’était plus nécessaire pour la manifestation de la vérité. Parmi des argument de poids avancés par les avocats pour obtenir la liberté provisoire, l’allègement de la souffrance de ses proches.
Depuis son inculpation le 18 mars passé, Boukary Daou s’est exprimé de ne violer aucun accord passé entre le jury, et de les assurer qu’il se présentera comme convenu le 16 avril devant le tribunal pour le jugement de l’affaire à fond. Il était sous mandat de dépôt pour « incitation au crime et au délit» ainsi que la « publication de fausses nouvelles ». Par ces motifs, il a été conduit à la maison centrale d’arrêt pour avoir publié une lettre ouverte relative aux avantages accordés au Capitaine Amadou Haya Sanogo en tant que chef du Comité militaire de suivi de la reforme des forces armées et de sécurité. Après la plaidoirie de la défense, le Ministère public a enfin adhéré à la requête des avocats. Le juge a accordé la liberté, après avoir entendu le parquet et le conseil des avocats. Cette audience a enregistré la présence massive de la presse malienne, venue pour soutenir leur confrère.
Dans la même logique, l’ensemble de la profession reste mobilisé derrière Boucary DAOU. En plus des avocats maliens constitués pour sa défense, Avocats Sans Frontières a décidé d’être au procès de demain pour défendre le droit et la liberté d’expression.
Boubacar SIDIBE