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Affaire Boubou Cissé : L’avocat français Me Ceccaldi devant la presse demain

L’arrivée aujourd’hui à Bamako de Me. Marcel Ceccaldi, conseil de Boubou Cissé, renforcera la défense de l’ancien Premier ministre. Il sera accompagné de Me Kassoum Tapo, l’avocat de Aguibou Macky Tall. Ceccaldi sera face à la presse le vendredi matin à la Maison de la presse pour annoncer sa mission en compagnie des avocats maliens des coaccusés dont Cheick Oumar Konaré, Badian Hagge, Me. Bobo Diallo, Me Lala Gakou et Me. Bassalifou Sylla, etc. Boubou est prêt à répondre à la justice, selon son avocat, mais les conditions doivent être réunies pour un processus crédible.

Le Mali est en passe de vivre un procès retentissant dans l’affaire concernant l’ancien Premier ministre Boubou Cissé et les six personnes mises en cause dans une présumée tentative de déstabilisation de la Transition. Selon une source proche du dossier, l’avocat parisien, attendu à Bamako ce jeudi, cherchera à coordonner ses actions avec celles de Me. Tapo et les conseils des coaccusés de Boubou Cissé. Mais pour enfoncer le clou, le Parquet soutient que les investigations menées par le Service d’investigation judiciaire confirment les dénonciations de la Direction générale de la sécurité d’Etat (Dgse). Faux, rétorquent Boubou et ses avocats.

Les conseils de l’ancien Premier ministre veulent prouver à la face du monde que leur client fait l’objet d’une cabale purement et simplement politique.

La même source indique que Boubou Cissé est prêt à être entendu par la justice malienne à condition que les conditions d’une enquête juste et équitable soient clairement établies.

Par ailleurs, l’ancien Premier ministre veut que ceux qui ont été arrêtés soient libérés pour qu’ils prouvent leur innocence. La bataille judiciaire en cours mobilise déjà des avocats rompus à la défense des causes difficiles. Les six coaccusés de Boubou Cissé sont en effet défendus par des avocats bien connus du public malien.

Le chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath et Madou Koné, le trésorier payeur général, sont défendus par Me. Cheick Oumar Konaré. Me. Badian Hagge et Me. Bobo Diallo sont les avocats de Souleymane Kansaye, le Receveur général du district de Bamako. Me Lala Gakou et Me. Bassalifou Sylla défendent quant à eux la cause de Vital Robert Diop, le Directeur général de PMU Mali.

Dans son réquisitoire en date du 29 décembre 2020, le Procureur de la République fait savoir que les accusés ont fait l’objet d’une dénonciation par la Dgse auprès du parquet. Il leur était ainsi reproché « des faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat ». La Dgse explique avoir démantelé une entreprise de déstabilisation des institutions de la Transition par les accusés.

Le réquisitoire introductif du Parquet indique qu’il ressort des termes de la dénonciation de la Dgse que « l’ancien Premier ministre Boubou Cissé, qui nourrit des ambitions présidentielles, a entrepris avec les susmentionnés des actes de nature subversive tendant à jeter le discrédit sur les actions des autorités de la Transition, en vue de créer une situation de trouble à l’ordre public et précipiter la chute du régime ».

Chargeant les accusés, le Parquet ajoute que ces derniers ont effectivement tenu des réunions nocturnes et clandestines de planification et de coordination du projet de déstabilisation tant au domicile de Boubou Cissé qu’en d’autres endroits dont une mosquée située au quartier 1008 logements de Bamako, sur la rive droite.

Le Procureur ajoute aussi que les mis en cause ont mobilisé environ deux cent millions (200 000 000 F CFA) à travers Vital Robert Diop, le patron de PMU Mali, Mahamadou Koné et Souleymane Kansaye du Trésor, et Aguibou Macky Tall, directeur adjoint du Fonds d’accès universel (Agefau) qui fait également partie des accusés.

Autre accusé : Sékou Traoré, le secrétaire général de la présidence, qui aurait entrepris des déplacements à l’intérieur du pays, notamment en prenant attache avec un puissant marabout de Ségou, répondant au nom de Lassina Kane. Il lui est même reproché d’avoir introduit au sein de la présidence de la viande sacrificielle dans le but de nuire à la Transition. On lui reproche également de s’être érigé en obstacle entre Bah N’Baw et les citoyens dans le but de braquer les gens contre le président.

Quant au chroniqueur Ras Bath, la Dgse n’a pas aimé ses chroniques enflammées contre le président Bah N’Baw lors de ses dernières émissions. Selon la Dgse, certains des mis en cause fournissaient au chroniqueur des informations de première main sur la présidence en vue de les utiliser dans ses chroniques enflammées. Pour la défense, ces accusations font évidemment rire. Ces civils ne sauraient aucunement renverser un régime.

Ismael DIARRA

Source : Le Prétoire

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