Le procès de Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés, présumés coupables de l’assassinat de 21 bérets rouges, n’a jusqu’à présent pas eu lieu. Selon la présidente du Collectif des épouses de bérets verts, la détention de leurs maris est en violation flagrante des lois, car ils doivent être jugés maintenant ou pouvoir bénéficier d’une mise en liberté provisoire.
“Le code de procédure pénale malien stipule qu’en matière criminelle, le délai de détention provisoire ne peut excéder 3 ans“, a rappelé Mme Dembélé Madina Sissoko, la présidente du collectif. Pour elle, si le jugement ne se fait pas, il faut la liberté provisoire des détenus. “Alors nous réclamons sans délai le jugement de nos époux, à défaut leur mise en liberté provisoire“, a-t-elle précisé.
Du lundi 6 novembre au dimanche 12, les détenus avaient observé une grève de la faim, réclamant leur jugement ou leur mise en liberté provisoire. Aux dires des membres du collectif, la détention de leurs époux est illégale et ils doivent être libérés.
Mme Dembélé Madina Sissoko a laissé entendre que leurs maris ne doivent pas être en détention car ceux qui ont violé nos femmes sont en train de circuler dans les hôtels de luxe de Bamako sans s’inquiéter de la justice malienne.
L’épouse du général Dahirou Dembélé et celle du capitaine Amadou Konaré ne sont pas allé par quatre chemins pour demander au président de la République de libérer immédiatement leurs maris détenus.
Selon le collectif, on ne peut pas parler de réconciliation nationale dans l’injustice. Le gouvernement avait tenté d’organiser un jugement en 2016 à Sikasso, malheureusement le procès a été reporté à une date ultérieure.
Des observateurs concluent que ce procès est une affaire politico-judiciaire qui risque de trainer en longueur.
Chérif
Notre Printemps