Le procès de l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel et équipements militaires s’est poursuivi aujourd’hui. L’incompétence de la cour d’assises spéciale à juger l’affaire, soulevée par les avocats de la défense, a été rejetée. Le représentant de la société Guo star Sarl, avec laquelle l’État malien avait signé un protocole d’accord pour l’achat d’équipements militaires, a témoigné ce mardi.
À la barre Ousmane Bouaré, gérant de la société Guo Star Sarl au moment des faits, a affirmé qu’il ignorait le contenu de la convention signée entre sa société et l’État malien. M. Bouaré a également déclaré ne pas être au courant de l’existence de la lettre de garantie autonome fournie par Mme Bouaré Fily Sissoko, alors ministre de l’Économie et des Finances. Une correspondance qui garantissait 100 milliards Fcfa . Quant à la question de savoir, quel rôle a-t-il joué, au cours des événements ? Le gérant de Guo Sarl a répondu qu’il recevait les instructions d’Amadou Kouma. Il a aussi révélé que ce dernier l’a envoyé signer des documents à sa place.
Des contre-vérités relevées par la Cour
Autre point soulevé par le procureur général, c’est l’accès du fonds de garantie de l’État par la Guo star Sarl sans l’aval de l’État. Quel effort la société a fourni pour empocher 29 milliards de F cfa ? M. Bouaré, représentant de la société, indique que sa structure avait signé une convention de 39 milliards Fcfa avec ses fournisseurs français pour la fourniture des blindés, des véhicules de transport de troupes et des ambulances. Il nie la responsabilité de la société dans cette affaire.
La Cour a relevé des contre-vérités dans les déclarations d’Ousmane Bouaré avant de suspendre la séance. Elle a aussi attiré l’attention de l’ex-gérant de Guo Star sur les conséquences du faux témoignage. Car cela est passible d’une poursuite judiciaire.
Source : Studio Tamani