Ils sont nombreux à demander que le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, s’adresse à la nation. Mais ils ne précisent pas pour dire quoi au peuple !
C’est une partie du peuple composée d’anciens serviteurs, collaborateurs et complices du président qui lui font le chantage politique et lui demandent de démissionner. Dans leur sillage, ils ramassent des non-avertis qui ne suivent que la direction du vent, incapables d’analyse, de compréhension et de discernement. Ce tohu-bohu pense pouvoir mieux faire pour le Mali sans proposer aux avertis, que nous sommes, un plan de sortie de crise et sans aucune garantie d’y parvenir, un peu comme IBK l’a fait sous ATT avec des grandes déclarations pour nous donner le résultat que nous savons tous aujourd’hui.
A ce que je sache, les négociations officielles entre l’Etat et les mécontents ne sont pas encore ouvertes encore moins aboutir à des compromis.
Alors , sortir maintenant pour le président de la République pour s’adresser à la nation malienne, reviendra pour lui à venir faire du dilatoire car, il n y’a pas de compromis à proposer aux Maliens. Il faut obtenir un compromis avec des discussions et proposer un plan de sortie de crise aux peuples sur la base duquel il va orienter les actions de l’Etat et s’engager pour la mise en œuvre. Si tel n’est pas encore le cas, une sortie d’IBK dans le vide, va davantage énerver les mécontents et révolter les patients qui attendent et observent attentivement la situation. Sauf s’il sortait pour annoncer sa démission ! Ce qui n’est dans l’intérêt de personne au Mali vu la situation actuelle du pays.
Si je devais conseiller IBK, je lui demanderais de se taire et d’ouvrir le dialogue avec les frondeurs pour trouver une solution acceptable et acceptée de tous dans l’intérêt du Mali, seul et seul le Mali.
Dores et déjà, les demandes extrémistes dont la démission du président de la République doivent être écartées pour maintenir la stabilité et le reste doit être négociable. IBK doit aussi faire des concessions et beaucoup de concessions, non pas pour les frondeurs seulement, mais pour rassurer les sceptiques silencieux, qui sont plus de 18 millions de Maliens, sur l’avenir du Mali.
Les bases de ce dialogue sont installées car, les forces vives de la nation, qui sont composées des églises du Mali, le Haut conseil islamique, les légitimités traditionnelles et la société civile, sont des cadres privilégiés pour mener des négociations neutres.
Seydou Oumar Traoré, journaliste
Source: Koulouba.com