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Ce que IBK doit faire pour sauver son fauteuil

Réclamée par des centaines et de milliers de Maliens, la démission d’IBK a été le principal slogan des manifestants du 5 juin 2020, rassemblés à la place de l’Indépendance de Bamako.

Les militants de l’Opposition, regroupés au sein du Front pour la sauvegarde de la Démocratie, FSD, ceux de la Coordination des mouvements associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko, CMAS et les nombreux adhérents de la plateforme de la société civile, dénommée EMK et beaucoup d’autres, sont sortis très nombreux pour demander non pas le départ du Premier ministre comme au meeting du 5 avril 2019, mais celui du président de la République pour incompétence notoire à diriger le pays. IBK va-t-il enfin entendre la voix de son peuple, en accédant à ses revendications afin de sauver ce qui pourrait l’être ? Ou bien va-t-il continuer à suivre ses zélateurs et autres opportunistes qui ne lui disent jamais la réalité des choses ?
Qu’il sache que la situation dans laquelle vit le Mali depuis plus de 7 ans ne pourrait plus jamais perdurer et s’il ne veut pas être à la base d’une autre crise institutionnelle aux conséquences lourdes, qu’il saisisse cette opportunité pour opérer les changements demandés par les manifestants, à défaut d’avoir le courage de s’en aller lui-même. Le président de la République semble avoir encore une petite marge de manœuvre, son fauteuil pourrait être sauvé, mais à condition de donner une suite positive et favorable aux autres revendications des manifestants.
IBK, désormais harcelé et voué aux gémonies par une écrasante majorité de son peuple n’a plus le choix pour les trois ans qui lui reste à la tête du pays.
Après la tempête du 5 juin, il lui reviendra de saisir la petite marge de tolérance que les manifestants dans leur très grande sagesse voudront bien lui accorder pour rectifier les nombreux et maladroits tirs qu’il a commis. Il pourrait dissoudre l’Assemblée nationale, l’endroit où siège Karim Keita, l’autre ennemi des manifestants. Pour rappel, nombreux étaient les manifestants qui réclamaient également la démission de Karim Keita, le fils du président de la République. Donc, en dissolvant l’Assemblée, il satisfera deux revendications majeures faites par les manifestants, à savoir la mise à l’écart de Karim Keita et de Moussa Timbiné, son poulain. L’autre revendication phare des manifestants était la dissolution du gouvernement pour certainement mettre en place un gouvernement d’union nationale regroupant toutes les sensibilités sociopolitiques. Ils ont demandé la démission de Mme Manassa Dagnoko, la présidente de la Cour constitutionnelle. Cette dernière revendication ne semble pas être de la mer à boire pour le président de la République, car Manassa et ses conseillers sont presqu’en fin de mission, donc anticiper cette mission pour avoir la paix ne coûtera pas de la quinine pour IBK.
Sans arrogance, ni forfaiture, le président de la République, si tant est qu’il veut sauver ce qui peut l’être, il doit accéder aux revendications des manifestants qui pourront accepter son maintien au poste s’il satisfait ces trois revendications.
Source: Infosept
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