“La commandante Adine Ossebi et tout son équipage vous souhaitent un bon séjour à Lomé…”
La phrase de l’hôtesse de l’air suscite la curiosité des passagers qui veulent pour la plupart rencontrer la commandante.
Adine Ossebi est l’une des rares femmes pilotes de ligne d’Afrique centrale.
Le regard vif et le visage détendu, la commandante de bord a une poignée ferme. Elle vient de passer plus de quatre heures de vol. “Je n’ai pas arrêté d’être dans les airs. J’ai la voix un peu cassée”, s’excuse la pilote d’environ 1 mètre 60.
Adine Ossebi, âgée d’une quarantaine d’années, originaire du Congo, est l’une des rares femmes pilotes d’avion et commandante de bord.
“En Afrique centrale et de l’Ouest, il y a peu de femmes pilotes, alors qu’il y en a en Afrique du Sud et dans le Maghreb. Heureusement que dans ma compagnie, il y a deux nouvelles femmes qui viennent d’arriver, une Nigériane et une Ivoirienne”, explique-t-elle.
Adine Ossebi estime “qu’il y a peu de femmes dans ce métier parce que les mentalités doivent encore évoluer. C’est seulement à ce moment que les femmes s’adonneront de plus en plus à certains métiers, qui sont exclusivement réservés aux hommes”.
A 15 ans, la pilote commence à nourrir une passion pour les avions à la vue des cabines de pilotage. Elle commence dans un aéroclub en France.
Et lorsqu’on lui demande quel plaisir piloter lui procure, elle répond en riant : “La liberté”.
Depuis quatre ans, Adine Ossebi est commandante de bord. “Avec mes collègues hommes, je n’ai pas de problème. En plus, nous travaillons en suivant les mêmes règles, les mêmes standards”, affirme Adine Osseni.
Comment fait-elle pour concilier vie de famille et vie professionnelle ? “Sérieusement, cela ne pose aucun problème”, répond Adine Ossebi. Elle s’arrange pour que soit assurée la garde de ses enfants lorsqu’elle doit se déplacer dans les airs avec, entre ses mains, les vies de plusieurs centaines de passagers.