Le 19 juillet 2016, Adama Traoré, 24 ans, mourait à la suite de son interpellation par des gendarmes, à Persan, au nord de Paris. Un an après, une marche a été organisée ce samedi en son souvenir.
Ils sont 500 à s’être réunis devant la mairie de Persan, la ville où Adama Traoré est mort il y a un an. Ils viennent du quartier, de la région ou même d’ailleurs en France. « Le point de départ a été ici, lorsqu’on a cherché le corps d’Adama et qu’on n’a pas voulu nous le donner. Ça fait un an qu’on se bat. Ce qu’on veut, ce n’est pas la mise en examen, c’est que les gendarmes soient condamnés à la hauteur de leur crime », affirme Assa Traoré, sa sœur.
Sur les tee-shirts et dans les bouches, le même slogan, entonné depuis un an : « Sans justice vous n’aurez pas la paix ». Le cortège avance puis s’arrête devant les lieux du drame : la gendarmerie de Persan. Elle est fermée ce samedi. Des bâches noires recouvrent tout ce qui peut indiquer la nature du lieu. La foule reprend sa marche. « Cette cause doit être soutenue par tous pour qu’il y ait justice », estime un manifestant. « Il n’y a toujours pas de justice. Donc, il est important de venir se manifester pour rappeler à la France, au monde, qu’on a perdu l’année dernière un être humain et on n’a pas oublié », explique un autre.
Ici tout le monde suit l’enquête et ses développements. Celle-ci a été confiée en janvier à trois juges d’instruction parisiens, mais ils n’ont pas encore entendu les gendarmes. Un an après la mort d’Adama Traoré, sa famille n’a toujours pas de réponse.
Par RFI