Près de 10 jours après, les militaires qui ont contraint le président Ibrahim Boubacar Keita à la démission viennent de violer d’une manière flagrante la Constitution malienne du 25 Février 1992.
Le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), à sa tête, le colonel Assimi Goita vient d’élaborer une Constitution parallèle à la Constitution malienne du 25 Février 1992.
Si après le putsch, on s’est félicité que les militaires n’aient pas suspendu la Constitution, ils viennent, cependant, de la violer pour des intérêts personnels.
Dans l’Acte du CNSP, paru dans le Journal officiel, de l’article 32 à l’article 37, le président du Comité National pour le Salut du Peuple s’octroie le titre, les prérogatives et les privilèges d’un chef de l’État. Alors que dans la Constitution, il est bien précisé que le chef de l’État est élu au suffrage universel direct.
Le CNSP vient de commettre une erreur, en ignorant qu’il ne peut avoir deux Constitutions dans un pays. C’est une Charte de la transition qui prend en compte les réalités du moment. Cet acte fondamental est un raccourci élaboré par les hommes forts de Kati pour usurper un titre.
La quasi-totalité du peuple malien n’est pas d’accord avec cet fameux Acte fondamental du Comité National pour le Salut du Peuple.
Le temps nous édifiera sur l’objectif réel recherché par ce document.
Seydou Diamoutené