Pour obtenir un passeport au Mali, c’est la croix et la bannière, malgré le long fleuve de mensonge dans lequel tente de nous faire noyer les autorités, avec à leur tête le Ministre de la sécurité. Lequel, devant l’Assemblée nationale il ya quelques jours a délivré une histoire tordue, cousue de fil blanc.
Les députés ont bien fait d’interpeller le gouvernement sur cette nébuleuse question liée à l’acquisition du passeport. Dans ce « maudit » rang, je me suis senti étranger dans mon propre pays. Pour obtenir un « simple » passeport, on te fait vivre l’enfer. Le président de la République qui se targue d’être élu avec 77 pour cent des voix doit revoir la gestion du dossier passeport : mettre hors d’état de nuire, tous ces intermédiaires véreux et réorganiser au mieux le service en ouvrant de nouveaux centres de dépôt. Un Etat qui ne peut pas se donner les moyens d’ouvrir plusieurs centres pour répondre au besoin de ses populations, ne saurait être un Etat digne de ce nom. C’est un Etat failli et je n’ose pas le croire, car même un enfant de la 6ème année du fondamental serai à même de résoudre cet équation. Le drame de ce pays, c’est que les fossoyeurs ne sont jamais sanctionnés. Ils sont plutôt encouragés et même choyés. Cela se comprend, nous sommes dans un pays d’impunité. « On n’humiliera aucun chef de famille », chantonnent en cœur nos autorités.
Sory Ibrahim GUINDO
Ancien Correspondant de l’Agence PANAPRESS