Entre l’Agence de Cession Immobilière (ACI) et la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA), la guerre est, désormais, déclarée.
A l’origine de cette guerre de tranchées, une sombre affaire de parcelle, qui ne dit pas son nom.
Selon nos informations, Mamadou Tiéni Konaté, PDG de l’ACI, aurait vendu à la direction de la BNDA une parcelle, qui ne fait pas partie du patrimoine immobilier de l’ACI.
Comprenant une servitude de passage, partie intégrante du patrimoine immobilier de l’Etat, cette parcelle appartiendrait à l’Etat. Et ses dimensions, communiquées à la BNDA par Mamadou Tiéni Konaté à la direction générale de la BNDA, seraient fausses.
Sous la pression de la BNDA, qui entend entamer les travaux de construction de son nouveau siège, le PDG de l’ACI ne dort plus que d’un œil, voire d’un œil et demi.
Où trouver une parcelle pour la BNDA, désormais, sur le pied de guerre ?
C’est la question, qui hante le sommeil de Mamadou Tiéni Konaté.
De sources concordantes, l’ACI ne dispose plus de terrains en son nom. Toutes les parcelles aménagées, par ses prédécesseurs, auraient été vendues par Mamadou Tiéni Konaté. Lequel est accusé, par les clients de l’ACI, d’avoir revendu leurs parcelles à des tiers.
« Il a tenté de me retirer ma parcelle, que j’ai acquise dans les règles de l’art, pour la refiler à son neveu. L’affaire est pendante devant la justice », nous confie un opérateur économique, la voix nouée par la colère.
Plus grave encore, l’ACI se trouve dans l’incapacité technique et financière d’aménager d’autres parcelles. A cause, disent-elles, de la mauvaise gestion, dont elle fait l’objet.
Pour protester contre ces pratiques, les travailleurs de l’ACI menaçaient, il y a peu, de décréter une grève illimitée. Mieux, ils réclament un audit sur la gestion de Mamadou Tiéni Konaté.
En attendant, la direction générale de la BNDA entend user de tous les moyens légaux pour rester l’acquéreur légal de sa parcelle.
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé