Avec l’intensification de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite au Mali, des personnes propriétaires des biens immobiliers, poursuivies ou susceptibles d’être pénalement poursuivies, mettent leurs biens en vente sur le marché, avec l’espoir de les faire échapper à des saisies judiciaires. En la matière, le Procureur Général de la Cour Suprême du Mali alerte celles et ceux qui oseraient acheter lesdits biens.
Conscientes du tort causé à l’Etat et aux pauvres contribuables maliens, des personnes citées dans des dossiers de corruption cherchent une porte de sortie. S’agissant des justiciables propriétaires des biens immobiliers à Bamako, capitale du pays, ou même dans des régions du Mali. Certains parmi ces fonctionnaires ou travailleurs riches, corrompus ou corrupteurs se trouvent, de nos jours, devant la justice malienne. Laquelle semble être dans une parfaite dynamique de combattre et d’éradiquer la corruption et l’enrichissement illicite dans le pays. Des comportements (corruption et enrichissement illicite) abominables qui ont longuement mis le pays à terre. « Il nous revient que des personnes, poursuivies ou susceptibles d’être poursuivies pénalement, choisissent de mettre en vente sur le marché leurs biens immobiliers notamment, dans l’espoir de les faire échapper à des saisies judiciaires », annonce le Procureur Général de la Cour Suprême du Mali. À ceux ou celles qui se tâcheront d’acheter ces biens, le Procureur Général lance un message succinct : « Dans un tel contexte, il nous est pleinement agréable d’attirer l’attention du public sur le risque encouru par les acquéreurs de tels biens, étant donné qu’en faire l’acquisition, en qualité d’acheteur notamment, expose, très certainement, ceux-ci aux mêmes poursuites pénales que les vendeurs indélicats ». En terme clair, toutes celles ou ceux qu’achèteront les biens immobiliers venant de tout propriétaire déjà poursuivi ou susceptible d’être pénalement poursuivi, doit éventuellement s’attendre au même sort que le vendeur mis en cause par la justice. Dans ce communiqué datant du 6 août 2022, le Procureur Général a voulu être on ne peut plus clair : « Il convient, dès lors, de faire attention aux transactions proposées par des personnes impliquées ou susceptibles d’être impliquées dans des poursuites pénales, et de faire preuve, à la fois, de prudence et de vigilance ».
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS