À Arkan se passent de véritables violations de droits de l’homme perpétrées contre la population musulmane minoritaire, les Rohingyas. Elles rappellent l’antisémitisme allemand, une extermination orientée contre les juifs. Ces violences contre les Rohingyas, ne seraient-elles pas la réalisation d’un projet d’extermination des musulmans ?
L’islam n’est pas la seule religion dans le monde. Elle n’est pas la première à voir le jour. Mais c’est elle la plus confrontée à d’innombrables problèmes. D’après des textes islamiques, elle est la dernière religion derrière laquelle tous doivent s’allier. Hélas ! Dans ces dernières années, nous constatons que tous les troubles dans le monde s’effectuent autour de cette religion. Ses pratiquants sont qualifiés de tous les maux, notamment d’êtres des terroristes. Cela conduit à leur mise à l’écart. L’islam est ainsi directement réduit à une religion de la violence.
En conséquence, une lutte acharnée est orientée contre cette religion et tous ses pratiquants de part et d’autre le monde. C’est ce qui explique que dans la majeure partie des pays européens, les musulmans sont les déclassés sociaux. Ils ne sont pas libres dans la pratique de leur religion comme le veut la liberté de culte ou de conscience. Le cas des Rohingyas en est un cas illustratif. Cette ethnie musulmane minoritaire reste la proie à d’innombrables violations de droits de l’homme à Arakan, soi-disant qu’ils ne sont pas répertoriés dans les différentes races ethniques de ce pays. Cette population musulmane minoritaire représente 1 million dans un pays qui compte près de 3 millions de bouddhistes. Considérés comme des réfugiés illégaux, les Rohingyas subissent tout genre d’atrocités occasionnant la fuite de près de 300 000 personnes, des viols de femmes, des exécutions sommaires, des villages incendiés, des disparitions forcées, de la torture, de l’esclavage.
Ces exactions contre cette population musulmane ne peuvent-elles pas être traduites sous la même rubrique que les expulsions de musulmans dans certains pays ? Ne peuvent-elles pas être rangées dans la même catégorie que les poursuites contre un Tariq Ramadan ? Ce qui est sûr, c’est que cette montée de tension, s’elle n’est pas stoppée, risque d’aboutir à un génocide qui peut rappeler l’antisémitisme dirigé contre les juifs en Allemagne par Hitler. C’est ce qu’auraient compris les Nations-Unies qui ont lancé un appel à la communauté internationale pour des fins d’enquêtes sur cette situation dont elles tiennent pour responsable l’État-major birman pour tentative d’extermination des Rohingyas.
Tout porte à croire que cette situation contre les Rohingyas vise implicitement l’islam et serait un projet orienté essentiellement contre les musulmans. Ce qui se passe aujourd’hui dans cette localité d’Arkan contre cette population musulmane si elle n’est pas efficacement contrecarrée risque de se répéter ailleurs et en conséquence alimenter d’autres feux qui emporteront le monde dans la géhenne.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays