Cité dans une affaire de disparition miraculeuse de véhicules de service à la Protection Civile du Mali, qu’il dirige d’une main de fer depuis 2015, le Colonel Seydou Doumbia, qui se veut un officier intègre et rigoureux, ironise. Il dénonce des « allégations mensongères » d’éléments mécontents et jure la main sur le cœur qu’une telle affaire ne l’émeut guère puisqu’il est plutôt occupé à mener des réformes profondes en vue de la moralisation et de la modernisation de la protection civile malienne, parent pauvre des corps armés.
Récemment cité par un confrère de la presse dans une affaire de disparition de véhicules de service, le Directeur Général de la Protection Civile du Mali a profité d’une conférence de presse, animée la semaine dernière dans les locaux de ses services, pour botter en touche ce qu’il considère comme des « allégations mensongères ». « Je m’inscris en faux contre cette allégation sur les supposées ventes de véhicules de la Protection Civile. Je ne m’occupe pas directement du parc auto de la Protection civile même si j’en suis le premier responsable. Je serais distrait de mes missions fondamentales si je dois gérer jusqu’au parc automobile de mon service. Ma mission n’est pas de gérer les véhicules. Je ne peux pas vendre de véhicules. Le chef de service audit s’intéresse à tout et peut, à tout moment, nous suggérer comment prendre en charge ces questions et, aucun des services d’inspection ne m’a fait cas de disparition de véhicules. », balaye l’officier du revers de la main.
Mieux, le colonel Doumbia, qui se dit droit dans ses bottes, jouit du soutien de ses collaborateurs et du personnel. Il focalise son énergie sur les réformes engagées dans le secteur, qui consistent à la modernisation du service dont l’équipement et l’extension territoriale de la Protection Civile, un corps paramilitaire peu connu des Maliens.
Boniface Dembélé
Source: L’Enqueteur