Le patron du Conseil national du patronat, Mamadou Sinsi Coulibaly, au cours d’une conférence débat qu’il a organisée, le vendredi dernier , n’a pas été tendre avec le président de la Cour Suprême, Nouhoun Tapily. C’était un débat sur la corruption animée par le Pr. Clément Dembélé dans la salle de conférence du CNPM.
« Quand j’ai été élu en 2015, j’ai décidé de lutter contre la corruption. Cette lutte je vais la mener. Je n’ai pas peur”, a expliqué le président du CNPM, Mamadou Sinsi Coulibaly. Ainsi, il a apporté de graves accusations contre le président de la Cour Suprême, Nouhoum Tapily. Les accusations n’ont pas été étayées par des éléments probants. Il est donc nécessaire pour croire en la véracité de l’accusation que le patron des patrons apporte des preuves convaincantes. Ce qui n’est pas pour l’instant le cas.
Aussi, le président de la Cour Suprême doit- il porter plainte contre Mamadou Sinsi Coulibaly, à la fois, pour la manifestation de la vérité et pour sauver son honneur et sa dignité, écornées par l’ accusation.
Dans un pays sérieux, on ne peut pas convoquer des journalistes, faire des déclarations, de fortes accusations, sans preuves, et demander à la presse d’être complice de la “diffamation”. La responsabilité du journaliste doit le conduire à trouver les preuves de cette accusation gravissime, avant de les reproduire. C’est pourquoi, nous n’osons pas reproduire les mots durs, durs, très durs, prononcés contre le président de la Cour Suprême. Les mots prononcés portent atteinte à l’honneur et à la dignité de tout citoyen, surtout quand ils ne reposent pas sur un argumentaire.
En outre le patron du CNPM accuse l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite, qui, de son point de vue, n’a rien fait depuis son installation.” Je veux qu’il mène des actions concrets pour des résultats concrets », a-t-il dit.
Rappelons que dans une interview accordée à la VOA, le patron du patronat malien avait dénoncé la prise en otage du Mali par certains fonctionnaires.
« Nous pensons qu’il y a 1600 fonctionnaires qui sont des gens à bannir du secteur public, des gens qui doivent disparaître de la sphère publique. C’est eux qui ont pris en otage le secteur privé. Du coup on est sous la coupe d’un certain nombre de fonctionnaires véreux, des fonctionnaires malpropres qui ne pensent qu’à eux-mêmes”, dénonçait-il avant d’ajouter : ” Moi je préfère parfois même être en face d’Amadou Koufa que d’être devant ces fonctionnaires malpropres ».
El Hadj Chahana Takiyou
Source : Le 22 Septembre