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Accord politique de gouvernance : CONCERTATION ENTRE LE PREMIER MINISTRE ET LES ACTEURS POLITIQUES

Le rôle des partis politiques dans la mise en œuvre de l’Accord politique de gouvernance ; l’organisation du dialogue politique inclusif et la fin du mandat des députés étaient au cœur des échanges que le Premier ministre, Dr Boubou Cissé a eus jeudi dernier, à la Primature, avec les représentants des partis politiques et des regroupements de partis politiques signataires. La rencontre, qui visait notamment à recueillir les avis de ces acteurs politiques sur les points ci-dessus mentionnés, s’est déroulée en présence du ministre du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique, Oumar Hamadoun Dicko, et des collaborateurs du chef du gouvernement.

Au sortir des débats, qui ont duré environ deux heures d’horloge, le représentant des partis signataires non alignés, le colonel Youssouf Traoré a indiqué que concernant le rôle des partis politiques dans la mise en œuvre de l’Accord politique de gouvernance, son regroupement s’est engagé à sensibiliser ses militants autour de cette question pour que tout le monde comprenne les enjeux et se mobilise afin de sauver le Mali.
Sur la prorogation du mandat des députés, le représentant des partis politiques non alignés dira que : «La Cour constitutionnelle a été saisie et a donné un avis de conformité avec la Constitution. Ce qu’il y a lieu de faire, c’est de proroger le mandat des députés».
Au nom des partis politiques signataires du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), Moussa Makan Camara a estimé que pour l’appropriation de l’Accord politique de gouvernance, il appartient aux mouvements politiques de prendre contact avec leurs militants pour les sensibiliser et faire connaître les tenants et les aboutissants du document. «Il appartient au gouvernement de mettre en œuvre l’Accord politique et le suivi-évalution va se faire conjointement par le gouvernement et les partis signataires», a-t-il préconisé.
S’agissant de l’organisation du dialogue politique inclusif, Makan Moussa Camara a confié que le FSD a élaboré des termes de référence qui ont été transmis au Premier ministre. Par ailleurs, le leader politique a ajouté que la prorogation du mandat des députés est l’option qui est assez confortable et qui est favorable au contexte. Parce que, a argumenté Moussa Makan Camara, il y aura une batterie de textes à adopter au sortir du dialogue politique.
Le représentant des partis signataires de la Coalition des forces patriotiques (COFOP), Abdoulaye Amadou Sy, a aussi assuré que son regroupement est prêt à participer à ce dialogue qui permettra de mettre tous les Maliens ensemble de manière à faire avancer le pays. A la différence des autres acteurs politiques, le représentant de la COFOP est opposé à la prorogation du mandat des élus de la nation. Il a martelé qu’un mandat qui est terminé ne peut être prorogé par aucune institution. «La Cour constitutionnelle a donné un avis, mais pas un arrêt. Les députés actuels n’ont pas de légitimité. Nous sommes prêts à travailler, main dans la main pour faire avancer le pays, prendre des textes qui sont réels plutôt que de nous compromettre dans des facilités», a clarifié Abdoulaye Amadou Sy.
La représentante de l’Alliance «Ensemble pour le Mali” (EPM), Safiatou Traoré, a soutenu que le rôle des partis signataires dans la mise en œuvre de l’Accord politique de gouvernance s’articule autour de trois points : l’appropriation, le suivi et l’évaluation. Sur la question de l’organisation du dialogue inclusif, elle a déclaré que, comme son nom l’indique, c’est un dialogue qui concerne tout le Mali, sans exception, pour «qu’ensemble on puisse se donner la main pour sortir la mère patrie de sa souffrance. Tout le monde doit être associé».
Sur le sujet relatif au mandat des députés, la représentante de la majorité présidentielle a souscrit sans ambages à une prorogation, mais avec un chronogramme bien déterminé. «Comme on a déjà des députés qui ont été élus à la base, ce serait mieux de prolonger leur mandat au lieu de proposer une Constituante. Je pense qu’il faut demander l’avis de la Cour constitutionnelle qui est mieux placée pour faire des propositions», a suggéré Safiatou Traoré.

Massa SIDIBÉ

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