Suite à l’accord intervenu ce week-end entre le CNSP et les enseignants grévistes les cours devraient repris ce lundi matin dans toutes les écoles publiques. Mais dans plusieurs localités, la rentrée n’a pas été effective.Si à Bamako, il y a eu peu de problèmes pour accueillir les élèves après plusieurs mois de grèves, à l’intérieur la reprise n’a pas été uniforme.
À Kidal, la rentrée a été effective, sans encombre, et les élèves ont repris le chemin des classes ce 14 septembre 2020. Selon nos confrères sur place, l’administration scolaire de la région est à pied d’œuvre pour mettre en place des mesures barrières et faciliter le travail des enseignants en cette période de covid-19.
Par contre, dans la capitale des Askia, à Gao, les écoles publiques restent portes fermées en dépit de la levée du mot d’ordre de grève du collectif des syndicats signataires du 15 octobre. La raison principale invoquée est un mot d’ordre de la coordination locale du Collectif des syndicats signataires qui réclame le paiement du salaire du mois d’août toujours non perçu à Gao. Une lettre a été adressée au gouverneur de la région afin de trouver une solution à ce problème. Selon les grévistes, le mouvement va continuer jusqu’au payement des salaires du mois d’août.
Au centre, l’insécurité ajoutée à l’impraticabilité des routes, notamment dans la zone inondée, n’a pas permis la réouverture des classes dans plusieurs localités. Par exemple, à Macina, la reprise des cours s’est faite ce lundi 14 septembre 2020 avec beaucoup de difficultés dans le Centre d’animation pédagogique (CAP).
Selon un responsable du CAP, la plupart des écoles sont soit inondées, soit envahies par les buissons. En plus du fait que de nombreux enseignants n’ont pu regagner leurs postes, beaucoup d’élèves s’interrogent sur comment concilier les cours avec les travaux champêtres en cette période hivernale.
Si à Youwarou les élèves ont repris les chemins de l’école, ce lundi 14 septembre 2020, beaucoup sont aussitôt retournés à la maison faute d’enseignants. Ces derniers n’ayant pas regagné leur poste pour la plupart. Mais les responsables scolaires rassurent que ces enseignants ne vont pas tarder à reprendre leur poste.
Même au sud, des perturbations ont été enregistrées. À Koutiala, les cours n’ont pas démarré au niveau des établissements secondaires privés ce lundi matin 14 septembre 2020. Selon les promoteurs de ces écoles privées, ils attendent des consignes des responsables de leur association. Ces derniers doivent rencontrer les autorités actuelles du pays pour avoir des garanties sur le paiement de leur subvention.
Autant dire que malgré tous les espoirs suscités par la signature de l’accord de conciliation entre les autorités nationales et le collectif des enseignants signataires du 15 octobre 2016, la question scolaire demeure posée.
Par Sidi DAO
Source : INFO-MATIN