Après que le Professeur Dioncounda Traoré ait renoué le pont avec la Mauritanie, le président IBK le consolide. D’où la promptitude de l’intervention du président en exercice de l’UA, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz pour un cessez-le-feu à Kidal.
Depuis quelques années le Mali était en brouille avec son voisin mauritanien qui le considérait comme le maillon faible de la bande sahélo-saharienne. A la faveur du putsch de mars 2012, le président par intérim Pr. Dioncounda a jugé opportun de renouer la relation avec la Mauritanie, incontournable dans la gestion de la crise du nord de notre pays.
Alors, juste arrivé, le président Kéïta emboite le pas à son aîné. Il rend visite à son cadet et le rassure de la disponibilité du Mali à cheminer avec la Mauritanie. C’est pour cette raison que juste après les événements malheureux de Kidal, le président Aziz s’est rendu à Bamako. Il a écouté son grand frère qui l’a guidé dans la démarche à adopter pour un cessez-le-feu immédiat qui aboutira à la reprise du dialogue. Comme l’indique l’accord de Ouagadougou.
Par cette action menée de mains de maître, le président redonne confiance à son peuple. Il obtient une victoire diplomatique qui aura, à n’en pas douter, un effet psychologique pour les futures actions à mener. Il reste maintenant au ministre en charge de la Défense, celui de la Sécurité et bien sûr le chargé des Affaires Etrangères de pouvoir prendre le relais du Chef de l’Etat. Et ils sont dessus. Pour d’abord renouer la confiance avec nos partenaires ; ensuite se projeter au rétablissement du dialogue jusqu’à l’obtention du cantonnement des groupes armés. Enfin, pour pousser les pions du retour de l’Administration à Kidal. Toutes choses qui doivent se réaliser avec le renforcement de capacité des forces armées et de sécurité. Car, il faut le savoir, toute grande Nation a une bonne sécurité.
Boubacar DABO
SOURCE:Zénith Balé