Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Accord d’Alger : ECHANGES DIRECTS ENTRE LE MINISTRE DIOP ET LES AUTORITES UNIVERSITAIRES

Notre pays, la communauté internationale et les groupes armés s’apprêtent à signer l’accord de paix et de réconciliation nationale d’Alger, le 15 mai prochain. En prélude à cet important évènement, le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, chef de la délégation gouvernementale à Alger, a rencontré mardi après-midi les recteurs des 4 universités de Bamako, les responsables des instituts et des Grandes écoles. Les échanges entre le ministre Diop et les autorités universitaires ont porté sur le contenu de l’accord de paix et de réconciliation.
Le Dr Zéïni Moulaye, expert de la délégation gouvernementale pour les pourparlers d’Alger, a fait une présentation synthétique de l’accord de paix qui, a-t-il rappelé, est le résultat d’un processus initié par les présidents malien et algérien à l’issue de la visite de travail d’Ibrahim Boubacar Keïta à Alger les 18 et 19 janvier 2014. Les modalités pratiques du processus d’Alger ont été arrêtées par la feuille de route du 24 juillet 2014 mais le principe avait été prévu par l’accord préliminaire de Ouagadougou du 18 juin 2013.

Abdoulaye Diop ministre affaires etrangere cooperation internationale
Ce processus a été mené de manière participative et inclusive. Il s’est déroulé sur la base des principes affirmés par le président de la République et consignés dans les résolutions et déclarations de l’Organisation des Nations Unies (ONU), de l’Union africaine (UA), de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union européenne (UE) et de l’Organisation de la conférence islamique (OCI).
Ces principes portent sur le respect strict de l’intégrité territoriale, de la souveraineté nationale, du caractère unitaire et de la forme républicaine, laïque et démocratique de l’État malien. L’accord, a expliqué le conférencier, a été aussi conçu sur la base des écoutes des parties aux pourparlers (gouvernement, Coordination et Plateforme) ainsi que des représentants de la société civile spécialement invités à Alger en septembre 2014 pour assurer l’inclusivité du processus.
Zéïni Moulaye a ajouté que l’accord est le fruit d’un compromis élaboré avec l’appui de la médiation internationale conduite par l’Algérie, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Tchad, l’UA, la CEDEAO, l’ONU, l’UE et l’OCI. « C’est un cadre permettant de ramener la paix et la sécurité, de mener une véritable réconciliation nationale, de restaurer la cohésion sociale, du vivre ensemble, de raffermir et de renforcer l’unité nationale », assure-t-il.
Pour le conférencier, l’efficacité de l’accord est fonction de la diligence dans la mise en œuvre des dispositions prévues dont certaines doivent commencer le plus tôt possible. Le document permet aussi aux Maliens réconciliés de placer leur pays sur une trajectoire de croissance et de développement durable. Il comprend un préambule, sept titres, vingt chapitres et soixante-huit articles auxquels s’ajoutent trois annexes qui sont parties intégrantes de l’accord.
Il est articulé autour de quatre thématiques majeures : les questions politiques et institutions, de défense et de sécurité, de développement économique, social et culturel, de justice, de réconciliation et actions humanitaires. Le titre VI a été spécialement dédié aux mécanismes de garantie, d’accompagnement et de suivi-évaluation qui ont manqué aux accords précédents et qui devraient susciter plus d’espoir que par le passé.
L’ONU, l’UA, la CEDEAO, l’UE, l’OCI et d’autres partenaires internationaux se sont déjà engagés à apporter leurs appuis à l’accord, note Zeini Moulaye qui souligne que la meilleure garantie de son succès est celle que lui offrira le peuple malien tout entier dans un élan unique et solidaire.
Quant au ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, il a relevé que les narcotrafiquants vivent de la crise dans notre pays. « Ils manipulent la Coordination des mouvements du Nord en l’incitant à ne pas signer l’accord de paix et de réconciliation. Ils n’ont pas intérêt à ce que la paix et la stabilité reviennent dans notre pays », a indiqué Abdoulaye Diop qui a invité le monde universitaire à participer à l’explication de l’accord afin d’obtenir le soutien de l’ensemble de nos compatriotes.
Les recteurs des universités, les professeurs et les étudiants ont apprécié la démarche du gouvernement et assuré qu’ils apporteront leur contribution au processus de réconciliation nationale.

S. Y. WAGUE

source : L Essor

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance