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Accès à l’eau et à l’assainissement : des chiffres qui interpellent

Selon une enquête du Groupe de Recherche Appliquée et Théorique (GREAT-Mali) réalisée entre 6 mars et 3 avril 2020 en partenariat avec Afrobarometer, seulement 25% des Maliens ont accès à l’eau potable, 26% à la fontaine publique, 27% à l’eau des puits protégés et 22% à d’autres sources d’eau.

De cette enquête, il ressort que quatre Maliens sur 10 (42%) ont manqué d’eau potable pour les besoins domestiques « quelques fois »,              « plusieurs fois », ou « toujours » au cours de l’année passée. « Cette privation était particulièrement fréquente dans les régions de Tombouctou (66%) et de Koulikoro (56%). La moitié des Maliens accès, comme source d’eau potable, au robinet (25%) ou à la fontaine publique (26%). L’autre moitié obtientde l’eau pour les besoins domestiques aux puits protégés (27%) ou à d’autres sources d’eau (22%) »,ajoutent les experts de Great-Mali.

Selon eux, huit urbains sur 10 (82%) ont accès au robinet ou à la fontaine publique, contre juste quatre ruraux sur 10 (40%).« En matière d’assainissement, la plupart des ménages (87%) ont accès à des latrines fonctionnelles même si dans une large mesure (70%), la latrine est d’usage collectif, soit dans la concession ou en dehors », précisent-ils.

Les enquêteurs notent également un important écart entre les ruraux et les populations urbaines concernant la disponibilité de latrine dans la maison (26 points de pourcentage de plus en milieu urbain), ainsi que dans la non disponibilité tout court, 16% des ruraux contre 5% des urbains, pour une moyenne nationale de 13%.

S’agissant du non accès aux latrines, trois régions sont particulièrement concernées, à savoir : Mopti (36%), Kayes (23%), et Tombouctou (20%). Dans des régions où ont été mis en œuvre des projets ATPC (Assainissement Totalement Piloté par les Communautés) avec l’appui de l’UNICEF et d’autres partenaires, les taux de latrinisation sont particulièrement élevés (Ségou 98%, Koulikoro 97%). «Faceau déficit de fourniture d’eau et d’assainissement, la manière dont le gouvernement y répond est jugée « plutôt » ou

« très » mauvaise par deux tiers (65%) des Maliens. Les pires scores en la matière sont enregistrés à Mopti (79%) Gao-Kidal (75%), Tombouctou (74%), et Ségou (72%) »,témoignent les responsables de Great-Mali.

Toutefois, selon Great-Mali,le Mali doit pouvoir investir davantage dans les infrastructures d’eau et d’assainissement avecen vue l’atteinte de l’ODD6 et du coup dans la satisfaction d’une des mesures barrières de lutte contre la pandémie de la COVID-19 à savoir le lavage des mains à l’eau et au savon.

Ousmane BALLO

Source : Ziré

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