Dans le cadre de la journée mondiale sur le droit des consommateurs, l’Association des consommateurs du Mali (ASCOMA) a initié une conférence débat sur le thème ’’Une transition juste vers des modes de consommation durable pour un large choix au sein des marchés régionaux de l’Afrique’’. C’était en partenariat avec la Coalition pour la Protection du Patrimoine Génétique Africain, et le soutien financier de l’Institut de Recherche et de Promotion des Alternatives en Développement (IRPAD).
La conférence était placée sous la présidence du président de l’ASCOMA, Abdoul Wahab DIAKITÉ, avec comme principal conférencier le directeur exécutif de l’IRPAD, le Dr Mamadou GOITA.
C’est dans un contexte changeant, en passant du droit à l’alimentation au droit à une alimentation durable, qu’intervient cette journée mondiale du 15 mars 2025 célébrée par l’Association des consommateurs du Mali.
L’objectif était de sensibiliser et informer sur les droits des consommateurs ; faire un exposé sur l’agriculture durable ; faire connaître aux consommateurs les avantages de l’agriculture durable et inciter les consommateurs à adopter les produits de l’agriculture durable.
Dans ses mots de bienvenue, le président de l’Association des consommateurs du Mali (ASCOMA), Abdoul Wahab DIAKITÉ, a souligné que la journée mondiale sur le droit des consommateurs est une journée importante pour les associations des consommateurs.
Il a rappelé que depuis 1983 la journée du 15 mars a été dédiée aux droits des consommateurs.
Selon lui, c’est un certain 15 mars 1962 que le Président Américain, John KENNEDY, a demandé au congrès américain d’octroyer des droits aux consommateurs. Ainsi, de 4 droits, les consommateurs sont aujourd’hui à 9 droits.
« Cette journée permet de rappeler aux consommateurs qu’ils ont des droits. Le thème de cette année interpelle tous les acteurs, notamment les décideurs, la société civile, les élus… Nous devons consommer en tenant compte des besoins des générations futures », a affirmé Adboul Wahab DIAKITÉ, avant de rappeler quelques droits au profit des consommateurs comme le droit à la sécurité, le droit à l’information, le droit à la représentation.
L’actualité oblige, le président de l’ASCOMA a saisi l’occasion pour évoquer les nouvelles mesures de taxation en vigueur dans notre pays depuis le 5 mars.
Il a reconnu que les associations de défense des droits des consommateurs ont été associées dans la prise de cette décision. Mais, a-t-il fait comprendre qu’ils ont d’abord fait une analyse sur l’impact de la crise énergétique avec les pertes en vie humaine et les pertes d’emplois.
Fort de cette analyse, Abdoul Wahab DIAKITÉ a informé que les associations des consommateurs ont accepté les prélèvements.
Aux dires de Abdoul Wahab DIAKITÉ, les prélèvements en cours seront un argument de taille pour les associations de défense des droits des consommateurs pour imposer aux autorités la réduction de leur train de vie.
Aussi, il a informé que les associations de défense des droits des consommateurs ont demandé aux autorités de créer un compte spécial pour permettre de suivre l’utilisation des fonds collectés.
Il a indiqué qu’au moment opportun, il sera demandé aux opérateurs de téléphonie de publier à travers la presse les sommes collectées et remises à l’État.
Pour sa part, le conférencier Mamadou GOITA a tout d’abord noté que la journée mondiale sur le droit des consommateurs constitue un événement phare autour duquel tous les acteurs doivent se mobiliser.
Dans son exposé, il a insisté sur les modes de consommation dans le monde. Selon ses explications, il a soutenu que les dépenses alimentaires représentent 100 milliards de dollars par an.
Les pertes et gaspillages alimentaires mondiaux représentent 14% en qualité et 16% en quantité. Il a par ailleurs informé que le système alimentaire mondial est affecté par trois types de crises, à savoir climatique, sécuritaire et sanitaire.
PAR MODIBO KONÉ