17 mars 1980 – 17 mars 2025, voilà bien 45 que mourrait, à l’âge de 25 ans, suite à d’atroces tortures à lui infligées par la soldatesque de Moussa Traoré, Abdoul Karim Camara dit Cabral, charismatique leader de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali.
A cette occasion, a fait un témoignage largement diffusé dans la presse celui qui lui a passé le témoin à la tête de l’Uneem, à la fin de ses études supérieures. Il s’agit de Tiébilé Dramé, responsable politique, figure emblématique de la scène publique malienne, du fait de son long combat pour l’ouverture des espaces de liberté et de la promotion des droits humains en général au Mali.
Dans un narratif digne du professeur de français de la vieille école, reposant sur des faits, des dates, des témoignages, il a apporté des éclairages sur l’affaire dite Cabral. Reste que de nombreux points d’ombre sur le décès du martyr ne sont toujours pas élucidées, tel que le lieu précis de son inhumation. En plus de bien d’autres questions demeurées sans réponses. Le temps est meilleur juge, dit-on.
La Présidente du Front populaire contre la vie chère : «Ces taxes sont le coup de grâce à une population qui agonise déjà»
Dans une déclaration rendue publique le 16 mars 2025, le Front populaire contre la vie chère estime que les taxes imposées sur les opérations téléphoniques sont considérées comme le coup de grâce à cette population qui agonise déjà.
Nous constatons avec regret que les prix des denrées de première nécessité ne connaissent pas de baisse depuis plus d’une année, a déclaré Mme Mariam Koné. Selon elle, «les denrées subventionnées ou non sont au-dessus du pouvoir d’achat des Maliens Lambda. Le riz, le pain, le sucre, le lait en poudre et d’autres produits de grande consommation en ce mois béni sont devenus un luxe. Jusqu’au 5 février 2025, les magasins de stockage de céréales de Kayes, Nioro, Yélimané, Diéma, Kidal et autres régions n’étaient pas encore approvisionnés».
Et de poursuivre : « À cette quête difficile et quotidienne de la pitance viennent s’ajouter les fameuses taxes. Oui ! Ces taxes imposées, qui viennent nous faire courber davantage l’échine sous le poids de la pauvreté et du calvaire. Chères autorités de la transition, ces taxes sont considérées comme le coup de grâce à cette population qui agonise déjà ».
« La gestion souvent unilatérale de cette vie chère donne des résultats peu convaincants bien que l’État débourse des milliards de nos francs en subventions. Les ventes promotionnelles du riz organisées par l’OPAM, vouées à l’échec en est la parfaite illustration. Le prix de la viande vient de connaître son énième augmentation. Et pour cause : de 2200 F le kilo en 2020, le prix de la viande a presque doublé : 3200, pour la viande avec os, et 4000 F pour la viande sans os».
Le Front populaire contre la vie chère recommande une baisse significative des prix des produits de première nécessité ; la dotation en céréales des magasins de stockage des régions ; le sursis à ces taxes ou leur limitation à un seul prélèvement par jour. Le Front appelle aussi à associer la société civile à chaque prise de décision concernant la fixation des prix et autres décisions importantes concernant les dépenses des populations.