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A lire : « L’alternance démocratique au sommet de l’Etat au Mali et au Sénégal » de Dr Fousseini Doumbia

Enseignant-chercheur à l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako, Dr Fousseini Doumbia publie un ouvrage sur l’Alternance démocratique au sommet de l’Etat au Mali et au Sénégal depuis l’indépendance. Le livre, parue dans les Editions universitaires européennes, sera bientôt disponible dans les librairies maliennes.

Dr Fousseini Doumbia, universitaire réputé au Mali, vient de publier un ouvrage sur un sujet encore tabou dans la sous-région, l’alternance politique sur le continent. Dans l’ouvrage l’auteur livre sa réflexion sur l’alternance au Sénégal et au Mali.
« A l’instar de nombreux Etats, en Afrique, le Mali a connu des alternances, mais elles furent plus souvent violentes, non démocratiques et malgré l’accession du Mali, depuis 1992, à une véritable démocratie, encore aujourd’hui, il n’a connu, après 26 ans de vie sous la 3e République, qu’une seule alternance démocratique, celle du transfert du pouvoir d’Alpha Oumar Konaré à Amadou Toumani Touré », rappelle Pr. Eloi Diarra, qui a préfacé le document.
Mais Fousseini Doumbia a traité l’alternance pacifique. Il a aussi soulevé des questions appartenant à toutes les Républiques que le Mali a connues. Un véritable pan sur l’histoire politique du Mali. Cependant, reconnait Eloi Diarra, « Certes, il se focalise sur les cas du Mali et du Sénégal, mais sa problématique peut être élargie à l’ensemble ouest-africain, pour ne pas dire davantage ».
Comme heureuse coïncidence, la publication du livre intervient quelque mois après la présidentielle dont les résultats sont encore contestés par une partie de l’opposition, laquelle était au début animée d’une volonté de succession de pouvoir. C’est pourquoi l’universitaire cite les conditions d’une alternance réussie. « L’existence d’une véritable compétition pour le pouvoir, avec des acteurs aux positions idéologiquement bien typées, l’existence d’élections dont les modes de gestion ne supportent pas la contestation et est assurée par des organes eux-mêmes incontestables », explique-t-il.
La société civile, les forces religieuses et les forces armées ne doivent pas fausser le jeu de la libre expression des électeurs ; le gouvernement doit pratiquer la plus grande neutralité pendant la campagne et durant les opérations électorales. De même les médias doivent traiter avec la plus grande égalité tous les candidats. Les candidats doivent exposer avec clarté et honnêteté leurs programmes politiques. Dr. Doumbia souligne que la vraie alternance est celle qui est issue d’un vote librement exprimé.

Un universitaire engagé
L’auteur est connu comme étant l’un des universitaires les plus engagés sur les questions d’intérêt général. Depuis plusieurs années, cet universitaire chevronné se prononce sur l’actualité malienne et africaine afin d’éclairer la lanterne de ses compatriotes. Il a beaucoup apporté sur les débats autour de la révision constitutionnelle avortée, la récusation du juge constitutionnel au Mali, l’élection présidentielle, etc.
Fousseyni Doumbia est titulaire d’un doctorat en droit obtenu à Rouen Normandie Université (France). Il enseigne le droit public et la science politique à l’université de Bamako. Par ailleurs, il est consultant au Centre d’expertise juridique, économique et politique depuis 2017.
L’alternance démocratique au sommet de l’Etat au Mali et au Sénégal depuis l’indépendance, est plus qu’utile dans le contexte actuel. C’est pourquoi, Pr Eloi recommande cet ouvrage aux hommes politiques de ses deux pays et même à la communauté scientifique. Reste à voir si son appel sera attendu.
Sory

30minustes

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