A la une, les nouvelles menaces terroristes en France.
Le Figaro revient notamment sur l’attentat déjoué lundi à la veille de la fête nationale, et qui visait l’armée française. Quatre suspects ont été arrêtés, âges de 16 à 23 ans, ils projetaient de filmer la décapitation d’un haut gradé. L’affaire est d’une telle gravitée qu’elle a été éventée de façon inopinée, révèle Le Figaro, par François Hollande en personne en marge d’une visite officielle à Marseille mercredi. Parmi les quatre présumés jihadistes, un ancien militaire réformé de la Marine nationale. Il aurait été détecté en raison de son activisme sur les réseaux sociaux et à cause de ses relations avec des jihadistes actuellement incarcérés, selon les informations du Figaro. Ces arrestations interviennent, dans un climat de tension extrême alors que pas moins de cinq attentats auraient été déjoués depuis janvier. 2 500 islamistes radicaux auraient été repérés dans l’hexagone depuis la création du numéro vert, tous font l’objet d’un suivi spécifique.
Pour l’instant, on ne sait pas si les explosions criminelles mardi sur le site pétrochimique de Berre-L’étang et le vol d’explosifs dans un dépôt de l’armée à Miramas ont un rapport, précise Le Figaro.
Mais pour Le Parisien, la France est bien l’objet d’une « nouvelle menace » pour ne reprendre que son titre en Une. Les sites industriels deviennent des cibles, constate le journal. Le gouvernement a décidé de renforcer la sécurisation de ces sites classés « Seveso ». « Des bombes géantes qu’il suffit d’amorcer », estime un spécialiste dans les colonnes du Parisien. « Seveso », c’est le nom d’une usine chimique qui avait explosé dans les années 70, et qui est devenu depuis la référence en termes de dangerosité.
Tunisie : Sécurité et reconversion dans le tourisme.
Libération revient sur la crise touristique en Tunisie, à peine un mois après l’attentat du 26 juin dernier sur une plage près de Sousse. L’envoyé spécial de Libération est allé enquêter du côté d’Hammamet. Le taux d’annulation des hôtels a atteint 60 %. Et dans les ruelles du vieux souk, on attend désespérément le client. Pourtant, tout le monde s’accorde pour dire que « la ville n’a jamais été aussi bien protégée ». La police touristique sillonne la plage à pied, en quad ou à cheval armée de fusils automatiques Steyr. « On regarde particulièrement les visages inconnus », confie un officier.
Les quelques touristes, la plupart des russes, ceux qui ont tout de même fait le choix de venir en Tunisie profitent du beau temps en toute tranquillité.
Reste que de nouvelles mesures ont été prises dans certains hôtels. « On a supprimé les activités trop voyantes et bruyantes, comme les soirées ou les barbecues sur la plage », raconte un responsable animation d’un palace. Le terrorisme a peut-être sonné le glas du « tourisme de masse » à en croire le reportage de Libération. D’ailleurs, beaucoup de professionnels du tourisme essayent d’attirer une clientèle plus riche, logée davantage dans des villas individuelles, avec des activités plus spécifiques et discrètes, comme des tournois de golfe ou des circuits gastronomiques. Tous ces professionnels du tourisme se reconvertissent pour rebondir, face à cette grave crise touristique, mais beaucoup malgré les discours rassurants sur la sécurité, se sont armés d’une kalachnikov.
C’est l’heure de l’Afrique.
Plus positif, le journal La croix nous parle ce matin de l’Afrique qui décolle. « Une vague d’afro-optimisme submerge même le monde » selon le journal catholique. La Croix a profité de la conférence à Addis-Abeba sur le financement de l’aide au développement, pour faire un point sur la santé économique du continent. Il existe désormais une classe moyenne forte de 300 millions de personnes, soit un quart de la population.
Le quotidien relève que le continent africain a connu une croissance de 5,5 % par an en moyenne au cours des dix dernières années, grâce surtout à l’essor de l’économie numérique. On le sait, en misant sur son industrie textile, l’Ethiopie est le pays qui profite le plus de cette croissance, il serait même en passe de devenir selon La Croix la « Chine de l’Afrique ».
Cependant, le quotidien catholique s’arrête aussi sur d’autres pays qui connaissent des frémissements, comme la Côte d’Ivoire grâce notamment au rapide développement de l’e-commerce. La Croix constate que ce genre de services est en plein boom. Des sites d’achat en ligne se sont spécialisés dans des tas de domaine, comme la restauration ou la mode. Et l’ivoirien moyen commence à s’habituer à acheter en ligne. « Il faut dire que dans une ville tentaculaire de 6 millions d’habitants comme Abidjan, souvent embouteillée et avec un réseau de magasins encore faibles, l’e-commerce simplifie la vie », lit-on dans ce dossier afro-optimiste de La Croix.
L’Afrique avec un grand Art.
Il y a un autre domaine porteur en Afrique, selon le magazine Le Point, c’est l’art. L’hebdo constate que « rares, trop rares, sont les pays qui misent sur l’art pour le développement à part les géants de l’Afrique du Sud et du Nigeria ». « Et face au manque d’initiative de l’Etat ce sont des femmes et des hommes fortunés, des professionnels militants, des artistes militants qui changent le paysage en faisant de l’art une route d’avenir et de dialogue avec Le Monde », lit-on dans Le Point.
Il y a la fille Zinsou du tout nouveau Premier ministre béninois qui dirige une fondation du même nom à Cotonou, la fondation Donwahi à Abidjan, celle de Kamel Lazaar au Maghreb. Toutes ces fondations ont permis à des artistes de percer en Europe ou aux États-Unis. Elles ont aussi créés des musées, des centres culturels, parfois loin des villes au cœur de régions délaissées, qui permettent à des populations oubliées, aux enfants surtout, de découvrir ici et là des grands noms de l’art contemporain africain ou mondial, et provoquent parfois des vocations. Le Point en cite plusieurs.
Des toiles de Tàpies, le peintre catalan, ont été exposées au musée d’art contemporain Bandjoun station, situé sur les plateaux de l’ouest du Cameroun. Au Sénégal, une résidence d’artiste vient d’être inaugurée dans le village de Sinthian, à cinq kilomètres au nord est de Dakar. Un véritable bouillonnement culturel s’empare du continent africain à en croire Le Point, qui crée non seulement de l’activité économique mais des passerelles entre le continent africain et le reste du monde, un continent trop longtemps délaissé.
Source: RFI