« Depuis que le pays s’est lancé dans la production de cacao au XVIIIe siècle, c’est la première fois qu’un prix minimal va être fixé », souligne à Accra The Daily Graphic. « L’instauration d’un prix plancher met fin à l’ancien système commercial beaucoup trop dépendant des caprices du marché », complète ce quotidien gouvernemental ghanéen.
Mais attention, dans ce journal panafricain, le directeur général du Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire s’empresse de déclarer que cette décision n’a pas été prise « contre » les industriels et les pays consommateurs, non, non…
Les cours internationaux oscillent actuellement autour de 2 400 dollars. Reste donc à savoir si ladite décision aura ou non un impact significatif sur les cours du cacao. Jeune Afrique a comme un doute. « Aujourd’hui, 80% des stocks de cacao sont localisés dans les pays consommateurs », pointe en effet ce magazine. Lequel affirme aussi que les stocks mondiaux étaient estimés à « 4,79 millions de tonnes au premier trimestre 2019 ». C’est noté.
Algérie, la grande lessive
En Algérie, un deuxième ex-Premier ministre a été placé en détention. Abdelmalek Sellal est lui-aussi accusé de corruption. À qui le tour ? Après Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal « embarqué » hier à bord d’un fourgon cellulaire, énonce sans égard El Watan, pour aller tout droit à la case prison d’El Harrache, après avoir, en effet, été entendu sur des affaires de « dilapidation de deniers publics, abus de pouvoir et octroi de privilèges indus ».
Alors oui, à qui le tour, puisque le général à la retraite Ali Ghediri a lui aussi été placé en détention ? Selon El Watan, il est est poursuivi pour « falsification de signature lors de la collecte de signatures pour la présidentielle annulée d’avril dernier ».
Quant à Ahmed Ouyahia, il a passé sa deuxième nuit en prison. « Justice est rendue », lanceL’Expression, et elle l’est « au nom du peuple algérien enfin réhabilité », clame ce journal algérois, « preuve étant faite que l’architecture bâtie durant le règne de Bouteflika a consisté à sceller un lien indéfectible entre le clan présidentiel et les hommes d’affaires dont les richesses ont crû vertigineusement ». Et L’Expression s’en réjouit, car « le nettoyage des écuries d’Augias va en s’accélérant ».
En tout cas, pour l’autre ex-Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, désormais en détention préventive, « la chute est brutale », souligne en France le journal Le Monde. Cet homme est détesté par la foule, qui a jeté des pots de yaourt sur le passage du fourgon cellulaire l’amenant en prison. Pourquoi des yaourts ? Parce qu’en Algérie, on lui prête une phrase digne de la reine de France Marie-Antoinette, déclarant lors d’une pénurie de produits laitiers que le peuple n’était pas « obligé de manger du yaourt ». Par la suite, Ahmed Ouyahia aura beau assurer qu’il n’avait jamais prononcé cette provocation, « le “yaourt” – telle la brioche de Marie-Antoinette – lui est resté collé à la peau », souligne le quotidien du soir.