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A la Une : Burundi, l’heure des règlements de compte

Figure de la société civile burundaise et président de l’Association pour la protection des prisonniers et des droits humains, Pierre-Claver Mbonimpa rentrait tranquillement chez lui lorsqu’il a été attaqué par un homme à moto qui l’a blessé par balles au visage et au cou.

president burundi pierre nkrunzizaIwacu avait fait état peu de temps avant de rumeurs d’arrestation aussitôt démenties par le concerné. Victime de fortes pressions dans un climat tendu, celui qui ne faisait ces derniers temps que de rares apparitions publiques avait alors voulu tranquilliser l’opinion : « Je suis bien tranquille chez moi ». C’était juste avant d’être attaqué en pleine rue dans son quartier.

« Burundi : entre attaques et représailles », titre en Une Ledjely.com qui estime plus loin qu’avec l’assassinat, avant-hier, du colonel Adolphe Nshimirimana, et la blessure, hier, de Pierre-Claver Mbonimpa, on est sans doute « dans le scénario du pire ». Le site d’information en ligne guinéen accuse le président Nkurunziza d’avoir provoqué une telle situation par son « arrogance durant le processus électoral » et son « entêtement à vouloir rester au pouvoir ».

Ledjely.com craint désormais qu’après cette première phase faite d’assassinats plus ou moins ciblés, on assiste « à l’éclosion de rebellions et de milices composées d’hommes prêts à tuer, à répandre du sang et à semer le chaos ».

Même son de cloche pour Guinée Conakry Info qui parle de « déliquescence programmée ». «Si les leaders de la région de l’Afrique orientale ne se réveillent pas, lit-on, la déstabilisation du Burundi pourrait avoir des conséquences plus graves qu’ils ne l’imaginent. Avec en prime l’épouvantail d’un retour à la lutte armée, combinée à toutes sortes de trafics sur les richesses minières et autres du pays ».

Nkurunziza promet de faire justice

Les autorités burundaises ont réagi avec virulence après l’assassinat du général Adolphe Nshimirimana, l’ancien chef des services secrets. « Une semaine, c’est le délai que le président Pierre Nkurunziza a donné à la justice de son pays pour mettre la main sur les auteurs de l’assassinat », rapporte le quotidien béninois La Nouvelle Tribune. Remonté contre les assassins, le président Nkurunziza a parlé d’acte ignoble « devenu le mode opératoire de personnes ayant l’intention de pousser les Burundais à s’entretuer ». Avec la mort de son ancien bras droit, « Pierre Nkurunziza se voit porter un grand coup et l’on craint déjà des représailles contre les opposants au troisième mandat », considère La Nouvelle Tribune.

Mali : la stratégie de la terreur

Au Mali, plusieurs attaques meurtrières en quelques jours mettent à nouveau en péril le retour à la normale.
Un camp de l’armée malienne à Gourma Rharous, dans la région de Tombouctou, au nord du Mali, a été attaqué tôt hier matin par des terroristes qui ont tué onze soldats. Cette attaque est survenue deux jours après une embuscade contre l’armée vers Nampala au centre du pays qui a fait samedi deux morts parmi les soldats maliens. « Longtemps concentrées dans le nord, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l’année vers le centre, puis à partir de juin dans le sud, près des frontières ivoirienne et burkinabè », s’inquiète Malijet.

L’œuvre d’Iyad Ag Ghaly ?

Alors, certains comme sur le site d’information en ligne Maliweb, y voient l’œuvre d’Iyad Ag Ghali. « Ignoré lors de la signature de l’accord de paix, Iyad Ag Ghaly, le traître apatride, avait juré d’installer la peur et le KO sur l’ensemble du territoire national. Et, depuis, c’est bien ce qui se passe sans que la France ne fasse la moindre pression sur ce grand terroriste », peut-on lire.
« Iyad Ag Ghaly, protégé de la France ? », se demande même l’auteur de l’article. Haman Khadra part même dans une vision « complotiste » du problème, imaginant que la France manipulerait le terroriste pour affaiblir le Mali. Il dénonce, toujours sur Maliweb, les accointances politico-militaires, entre Oumar Mariko, le leader de la gauche radicale malienne, le capitaine Sanogo, l’ancien putschiste avec Iyad Ag Ghali !

La peur des politiques

En attendant, cette situation sécuritaire à nouveau dégradée retarde considérablement le retour des institutions dans le nord.
« Les députés ont peur d’aller au Nord », constate même L’indicateur du Renouveau en Une. «Surtout ne demandez pas au président de la commission Santé de l’Assemblée nationale, Kalilou Ouattara, d’effectuer un voyage dans le septentrion, car il n’a ni la volonté ni le courage de le faire», déplore le quotidien bamakois. Idem pour les autres députés de l’hémicycle qui sont élus dans les circonscriptions du Nord. « Sur ce registre, seul le député de Kidal peut se vanter d’avoir fait le trajet à plusieurs reprises », souligne L’indicateur du Renouveau. « Même le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, pourtant élu à Niafunké, réfléchit à deux fois pour se rendre dans son fief et pourtant, il a tenu des promesses fermes aux populations » déplore L’indicateur du Renouveau.

Source : RFI

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