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À la Une : accalmie au Mali…

Un répit dans la partie de bras-de-fer diplomatique entre le Mali et la Cédéao. La disparition dimanche de l’ex-président IBK a sonné comme un armistice. D’après Jeune Afrique, « les obsèques nationales d’Ibrahim Boubacar Keïta se tiendront vendredi dans la capitale malienne. Un deuil national de trois jours, avec drapeaux en berne sur les édifices publics, est envisagé par le gouvernement. » Mais, souligne le site panafricain, « reste une question épineuse, toujours pas tranchée : comment faire pour que les membres de la famille résidant à l’étranger et les chefs d’État (ou anciens dirigeants) puissent assister aux obsèques alors que les frontières terrestres et aériennes du Mali sont fermées depuis les sanctions de la Cédéao ? Des discussions sont en cours, croit savoir JApour décider d’éventuelles exemptions. »

 

Besoin de souffler…

En tout cas, souligne Aujourd’hui à Ouagadougou, « la Transition malienne, au ban de l’organisation sous-régionale et de la Communauté internationale et dont la dernière démonstration de force de vendredi dernier a marqué les esprits, la transition malienne a aussi besoin de souffler un tant soit peu et de décompresser. Cet événement malheureux (de la disparition d’IBK) vient donc lui donner l’opportunité de rassembler les Maliens de tous bords autour de l’homme qui vient de tirer sa révérence. À n’en point douter, poursuit Aujourd’hui, ces funérailles nationales projetées par les autorités maliennes pourraient constituer un véritable ferment de réconciliation nationale et d’apaisement entre les forces vives du Mali. Au-delà des délégations étrangères qui rallieront Bamako pour les obsèques de l’ex-locataire du palais de Koulouba, c’est le Mali tout entier qui a besoin de taire ses divergences et de penser à la survie de la nation. »

Résister ?

Reste que le débat se poursuit au sein de la presse malienne : quelle attitude adopter au lendemain des sanctions imposées par la Cédéao ?

Certains médias continuent de fustiger l’organisation ouest-africaine et appellent à la résistance. À l’instar de Delta Tribune : « le rouleau compresseur de la Cédéao s’est mis en marche contre notre Patrie le Mali. Le maitre d’ouvrage peut se targuer d’avoir réussi pour le moment à fédérer ses valets pour empêcher la marche historique d’un peuple vers la libération. La question de retour à la normalité avec l’organisation des élections dans les délais n’est que subterfuge. Comment organiser des élections dans un pays dont l’existence est sérieusement menacée par la présence de forces d’invasion ? »

Le site Alternance, toujours au Mali, est encore plus explicite : « après avoir poussé ses gouverneurs que sont les présidents de la Cédéao et de l’UEMOA à asphyxier de façon sauvage et inhumaine le Mali, en lui imposant des sanctions économiques, la France ne cache plus ses intentions malsaines d’étrangler le peuple malien, dont le tort de ses autorités a été simplement leur refus de se soumettre aux désidératas de Macron, voire de ses diktats. »

Dialoguer ?

Non, rétorque Le Pouce, autre publication malienne, « mettons balle à terre ! (…) Depuis un certain temps, le ton monte non seulement entre Maliens, mais aussi avec certains partenaires de l’extérieur faisant courir le véritable risque d’un isolement total après les sanctions internationales prises contre le Mali. Il est impératif d’ouvrir la voie du dialogue, affirme Le Pouce, et ne pas laisser la situation s’envenimer davantage. (…) Ce dialogue doit s’instaurer d’abord sur le plan national car il est clair que tous les Maliens ne soufflent pas dans la même trompette en ce qui concerne la durée de la transition et la façon avec laquelle le pays est en train d’être dirigé. Ensuite, ce dialogue doit s’ouvrir avec les pays de l’extérieur sur la base d’un langage véridique. »

La France : partir ou rester ?

Enfin pour ce qui concerne la France, cette question, posée par Le Point Afrique : « rester ou partir ? (…) L’option d’un retrait n’est naturellement pas aisée, relève Le Point Afrique, alors que la dernière ligne droite de la campagne présidentielle est en vue, que la présidence française de l’Union européenne a placé la relation entre l’Afrique et l’Europe parmi ses priorités et que les relations entre la junte en place au pouvoir au Mali et le gouvernement français sont de plus en plus exécrables. (…) Engagée militairement depuis 2012 dans la lutte anti-jihadiste au Mali au prix de 52 morts et de plusieurs milliards d’euros, Paris a choisi de temporiser en faisant valoir que les Russes n’agissaient pas pour l’heure dans la même zone du Mali que les Français. La France et ses partenaires européens comptent rester au Mali, “mais pas à n’importe quel prix”, a prudemment déclaré, vendredi, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian. Le président Emmanuel Macron devrait évoquer le sujet demain mercredi lors de ses vœux aux armées. 

SourceRFI

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