Le doute subsistait notamment quant à leur nationalité. Selon une source malienne proche du dossier, il s’agissait de « peaux noires » qui n’étaient ni nigérians, ni somaliens, ni même anglophones, mais maliens. « Ce sont des Songhaï », précise notre source. Apparemment, l’un des terroristes était connu des services de renseignements en tant quemembre d’Al-Mourabitoune, l’une des katiba du groupe de Mokhtar Belmokhtar, qui a d’ailleurspublié sur Twitter une photo des deux assaillants présumés.
Interrogé par J.A. lors de son séjour en France à l’occasion de la COP21, début décembre, leprésident Ibrahim Boubacar Keïta a pourtant évoqué la piste d’hommes venus de l’étranger, tout en admettant qu’il n’avait pas encore reçu les conclusions de l’enquête. « Il semble qu’ils parlaient anglais avec un fort accent d’un pays voisin », a-t-il indiqué, sans plus de précisions.
La piste d’Al-Mourabitoune, qui sévit dans le Nord-Mali mais dont le chef se trouverait dans le nord de la Libye, est aujourd’hui privilégiée par les enquêteurs. « Cette attaque porte leur marque », glisse l’un d’eux. Al-Mourabitoune a revendiqué la tuerie. Le Front de libération du Macina, lié à Ansar Eddine, aussi.
Source: Jeune Afrique