En plus de la location des batteries, des extincteurs, et autres gadgets de véhicule indispensables pour la visite technique, des agents faux ou vrais de Mali Technic System, la société chargée de la visite technique des véhicules à Bamako exige aux usagers de payer des pots-de-vin. Enquête !
La souffrance des automobilistes s’accentue de nouveau cette année. Pour les automobilistes résidant dans la capitale, Bamako, faire la visite technique de son véhicule relève d’un véritable parcours de combattant, surtout en ce début d’année, où la grande majorité des automobilistes renouvellent leur visite Technique.
De l’entrée de Mali Technic System, société chargée de l’opération, jusqu’à l’hôtel Komoguel, à 300 mètres, il y a de longues et très longues files d’attentes des automobilistes. Pour être servi à temps, il faut monter la guérite dès le premier chant du cop ou accepter de traîner pendant plusieurs jours.
A l’origine de cette souffrance des usagers, l’amateurisme et la mauvaise organisation de l’opération, par les agents de la société sous-traitante de l’opération de visite technique, qui semblent n’avoir de volonté que de se remplir les poches sur le dos des pauvres citoyens.
Pour preuve, pour l’opération de la visite technique, selon nos enquêtes, la société dispose de quatre plateaux techniques, mais bizarrement en ce début d’année où l’affluence est plus forte, souvent elle fait exprès de n’utiliser qu’un seul plateau pour des milliers de véhicules que compte la capitale, Bamako.
Toute chose qui explique souvent les longues files d’attentes. Et selon nos investigations, cela n’est probablement pas dû au fait que les autres plateaux ne fonctionnent pas mais c’est plutôt, une manière pour les agents de Mali Technique Système de faire traîner les usagers le plus longtemps possible afin de leur soutirer de l’argent au bout du compte.
« Je suis là depuis deux jours, mais ça ne bouge pas. C’est trop dur à supporter comme situation. A cause de cela, nous ne pouvons même pas aller vaquer à nos besoins » lance, un usager au volant de son véhicule.
Pire selon nos enquêtes, et plusieurs témoignages, des agents de la société exigent à certains usagers de payer des pots-de-vin afin d’être servi à temps. Au cas échéant nous révèle, notre source, ils prennent les coordonnées du véhicule de l’intéressé qui refuse de se prêter à leur jeu, pour le faire payer des pénalités souvent injustifiées.
Sans noter d’autres pratiques peu catholiques, comme la location, des extincteurs, des batteries et d’autres gadgets indispensables à la visite technique.
Faut-il le signaler, l’une des raisons de cette bérézina serait due au fait que pour tout le District de Bamako et environnant, il n’y a qu’un seul service et unique endroit réservé à l’opération qui mobilise plusieurs centaines d’automobilistes en une seule journée.
Et le hic en est que, sous le regard complice ou impuissant du département de tutelle, le ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, la situation ne fait qu’empirer d’année en année.
Lassina NIANGALY
Source: Tjikan